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(COVID-19) Etats-Unis : les décès dépassent les 500.000 alors que les variants constituent de nouvelles menaces (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2021-02-23 à 20:29

WASHINGTON, 23 février (Xinhua) -- Les décès dus au COVID-19 aux Etats-Unis ont dépassé lundi le cap des 500.000, alors que les principaux indicateurs de la transmission du virus continuent de baisser. L'émergence de variants suscite cependant de nouvelles inquiétudes.

On recensait en date de lundi 18h23 fuseau Est (23h23 GMT) 500.172 décès dus au COVID-19 aux Etats-Unis, avec le total cumulé d'infections dépassant les 28,1 millions, selon un décompte de l'Université Johns Hopkins.

Ce demi-million de morts est le chiffre le plus élevé au monde. Plus de 111,6 millions de personnes ont été infectées et plus de 2,47 millions sont décédées sur la planète, d'après l'université.

"C'est plus de vies perdues à cause de ce virus que n'importe quelle autre nation sur Terre", a ainsi noté le président Joe Biden lors d'une minute de silence et d'une veillée aux chandelles à la Maison Blanche en souvenir de ces morts.

"Mais, à l'heure où nous reconnaissons l'ampleur de ces décès de masse en Amérique, nous nous souvenons de chaque personne et de la vie qu'elle a vécue", a-t-il dit, accompagné de sa femme Jill, de la vice-présidente Kamala Harris et de l'époux de cette dernière, Douglas Emhoff.

"Nous vous demandons de vous joindre à nous pour vous souvenir, afin que nous puissions guérir, pour trouver un but et le travail à venir pour montrer qu'il y a de la lumière au bout du tunnel", a ajouté M. Biden.

Plus tôt dans la journée, le président américain a ordonné que les drapeaux américains soient en berne pendant cinq jours dans tous les bâtiments fédéraux et postes militaires aux Etats-Unis et à l'étranger.

La première infection au nouveau coronavirus aux Etats-Unis a été signalée le 19 janvier 2020 dans l'Etat de Washington (nord-ouest). Un an plus tard, le 19 janvier 2021, dernier jour complet de la présidence de Donald Trump, le bilan américain du COVID-19 atteignait les 400.000 morts.

Le premier décès aux Etats-Unis s'est produit début février 2020 dans le comté californien de Santa Clara et il a fallu quatre mois pour atteindre la barre des 100.000 premiers décès fin mai 2020.

"C'est terrible. C'est historique. Nous n'avons rien vu d'aussi semblable depuis plus de cent ans avec la pandémie de grippe de 1918", a déclaré dimanche sur NBC le Dr Anthony Fauci, grand spécialiste des maladies infectieuses et conseiller de la Maison Blanche.

Dans une interview accordée lundi à Reuters, il a estimé que les divisions politiques ont contribué de manière significative à ce bilan "stupéfiant".

Cette barre des 500.000 a été franchie, alors que les indicateurs clés de la transmission continuent de baisser, mais les experts exhortent néanmoins le public à ne pas baisser la garde, car le pays connaît une augmentation des variants du nouveau coronavirus.

"On continue de voir les tendances aller dans la bonne direction, mais les cas, les admissions à l'hôpital et les décès restent à des niveaux très élevés", a observé lundi Rochelle Walensky, directrice du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Les nouveaux cas d'infection sont en baisse constante depuis cinq semaines : la moyenne hebdomadaire actuelle est de 66.000/jour, en baisse de 74% par rapport au pic observé le 11 janvier, d'après elle.

La moyenne sur sept jours des nouvelles admissions à l'hôpital est de 6.500/jour, en baisse de 60% par rapport au pic du 9 janvier, tandis que la moyenne des décès est de 1.900/jour, en baisse de 39% par rapport à la précédente moyenne hebdomadaire.

"Le déploiement du vaccin est la principale raison de la diminution des nouveaux cas, des décès et des hospitalisations", a expliqué Zhang Zuofeng, professeur d'épidémiologie et doyen associé à la recherche à l'Ecole de santé publique de l'Université de Californie à Los Angeles.

Plus de 75 millions de doses de vaccin ont été distribuées à travers les Etats-Unis en date de lundi et plus de 64 millions de doses ont été administrées, selon les données du CDC.

La campagne nationale de vaccination voulue par M. Biden vise à administrer 100 millions de doses en deux étapes au cours des 100 premiers jours de son mandat.

La baisse des cas d'infection, des hospitalisations et des décès est encourageante, mais "il est trop tôt pour savoir s'il s'agit d'un tournant car de nouveaux variants plus contagieux circulent aux Etats-Unis", a noté à Xinhua, Stanley Perlman, professeur de microbiologie et d'immunologie à l'Université de l'Iowa.

Un total de 1.688 cas d'infection à des variants du nouveau coronavirus ont été signalés dimanche aux Etats-Unis, selon le CDC. La grande majorité, 1.661, a été causée par le variant connu sous le nom de B.1.1.7, qui a été détecté à l'origine au Royaume-Uni.

On a aussi recensé 22 cas liés à la souche initialement découverte en Afrique du Sud, appelée B.1.351, et cinq cas de la souche P.1 découverte pour la première fois au Brésil.

Les modélisations suggèrent que le variant B.1.1.7 pourrait devenir prédominant aux Etats-Unis en mars.

"Nous espérons que le déploiement du vaccin l'emportera sur la propagation des variants", a souligné le Pr Perlman.

"Les vaccins pourraient fournir une certaine protection contre les variants", a confirmé le Pr Zhang. "Si nous pouvons conclure la vaccination de masse pour parvenir à une immunité collective avant que les variants ne s'imposent, la situation pourrait être sous contrôle".

"Sinon, si le déploiement du vaccin est en retard par rapport à la propagation des variants et que les variants évoluent vers une pandémie, cela provoquera un énorme désastre", a-t-il ajouté en prédisant que, sur la base de la vitesse de vaccination actuelle, environ 75% de la population aux Etats-Unis sera vaccinée d'ici juillet ou août.

Les Américains devront peut-être encore porter le masque en 2022 pour se protéger contre le coronavirus, alors même que les Etats-Unis pourraient atteindre "un degré significatif de normalité" d'ici la fin 2021, a déclaré dimanche le Dr Fauci, soulignant l'importance des mesures d'atténuation pour lutter contre ce fléau.

Une modélisation de l'évolution du nouveau coronavirus créée par l'Institut de mesure et d'évaluation en santé publique (IHME) de l'Université de Washington prédit 589.197 décès dus au COVID-19 aux Etats-Unis d'ici le 1er juin. Dans le pire des cas, on pourrait atteindre les 616.341 morts. Fin

 
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(COVID-19) Etats-Unis : les décès dépassent les 500.000 alors que les variants constituent de nouvelles menaces (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-02-23 à 20:29

WASHINGTON, 23 février (Xinhua) -- Les décès dus au COVID-19 aux Etats-Unis ont dépassé lundi le cap des 500.000, alors que les principaux indicateurs de la transmission du virus continuent de baisser. L'émergence de variants suscite cependant de nouvelles inquiétudes.

On recensait en date de lundi 18h23 fuseau Est (23h23 GMT) 500.172 décès dus au COVID-19 aux Etats-Unis, avec le total cumulé d'infections dépassant les 28,1 millions, selon un décompte de l'Université Johns Hopkins.

Ce demi-million de morts est le chiffre le plus élevé au monde. Plus de 111,6 millions de personnes ont été infectées et plus de 2,47 millions sont décédées sur la planète, d'après l'université.

"C'est plus de vies perdues à cause de ce virus que n'importe quelle autre nation sur Terre", a ainsi noté le président Joe Biden lors d'une minute de silence et d'une veillée aux chandelles à la Maison Blanche en souvenir de ces morts.

"Mais, à l'heure où nous reconnaissons l'ampleur de ces décès de masse en Amérique, nous nous souvenons de chaque personne et de la vie qu'elle a vécue", a-t-il dit, accompagné de sa femme Jill, de la vice-présidente Kamala Harris et de l'époux de cette dernière, Douglas Emhoff.

"Nous vous demandons de vous joindre à nous pour vous souvenir, afin que nous puissions guérir, pour trouver un but et le travail à venir pour montrer qu'il y a de la lumière au bout du tunnel", a ajouté M. Biden.

Plus tôt dans la journée, le président américain a ordonné que les drapeaux américains soient en berne pendant cinq jours dans tous les bâtiments fédéraux et postes militaires aux Etats-Unis et à l'étranger.

La première infection au nouveau coronavirus aux Etats-Unis a été signalée le 19 janvier 2020 dans l'Etat de Washington (nord-ouest). Un an plus tard, le 19 janvier 2021, dernier jour complet de la présidence de Donald Trump, le bilan américain du COVID-19 atteignait les 400.000 morts.

Le premier décès aux Etats-Unis s'est produit début février 2020 dans le comté californien de Santa Clara et il a fallu quatre mois pour atteindre la barre des 100.000 premiers décès fin mai 2020.

"C'est terrible. C'est historique. Nous n'avons rien vu d'aussi semblable depuis plus de cent ans avec la pandémie de grippe de 1918", a déclaré dimanche sur NBC le Dr Anthony Fauci, grand spécialiste des maladies infectieuses et conseiller de la Maison Blanche.

Dans une interview accordée lundi à Reuters, il a estimé que les divisions politiques ont contribué de manière significative à ce bilan "stupéfiant".

Cette barre des 500.000 a été franchie, alors que les indicateurs clés de la transmission continuent de baisser, mais les experts exhortent néanmoins le public à ne pas baisser la garde, car le pays connaît une augmentation des variants du nouveau coronavirus.

"On continue de voir les tendances aller dans la bonne direction, mais les cas, les admissions à l'hôpital et les décès restent à des niveaux très élevés", a observé lundi Rochelle Walensky, directrice du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Les nouveaux cas d'infection sont en baisse constante depuis cinq semaines : la moyenne hebdomadaire actuelle est de 66.000/jour, en baisse de 74% par rapport au pic observé le 11 janvier, d'après elle.

La moyenne sur sept jours des nouvelles admissions à l'hôpital est de 6.500/jour, en baisse de 60% par rapport au pic du 9 janvier, tandis que la moyenne des décès est de 1.900/jour, en baisse de 39% par rapport à la précédente moyenne hebdomadaire.

"Le déploiement du vaccin est la principale raison de la diminution des nouveaux cas, des décès et des hospitalisations", a expliqué Zhang Zuofeng, professeur d'épidémiologie et doyen associé à la recherche à l'Ecole de santé publique de l'Université de Californie à Los Angeles.

Plus de 75 millions de doses de vaccin ont été distribuées à travers les Etats-Unis en date de lundi et plus de 64 millions de doses ont été administrées, selon les données du CDC.

La campagne nationale de vaccination voulue par M. Biden vise à administrer 100 millions de doses en deux étapes au cours des 100 premiers jours de son mandat.

La baisse des cas d'infection, des hospitalisations et des décès est encourageante, mais "il est trop tôt pour savoir s'il s'agit d'un tournant car de nouveaux variants plus contagieux circulent aux Etats-Unis", a noté à Xinhua, Stanley Perlman, professeur de microbiologie et d'immunologie à l'Université de l'Iowa.

Un total de 1.688 cas d'infection à des variants du nouveau coronavirus ont été signalés dimanche aux Etats-Unis, selon le CDC. La grande majorité, 1.661, a été causée par le variant connu sous le nom de B.1.1.7, qui a été détecté à l'origine au Royaume-Uni.

On a aussi recensé 22 cas liés à la souche initialement découverte en Afrique du Sud, appelée B.1.351, et cinq cas de la souche P.1 découverte pour la première fois au Brésil.

Les modélisations suggèrent que le variant B.1.1.7 pourrait devenir prédominant aux Etats-Unis en mars.

"Nous espérons que le déploiement du vaccin l'emportera sur la propagation des variants", a souligné le Pr Perlman.

"Les vaccins pourraient fournir une certaine protection contre les variants", a confirmé le Pr Zhang. "Si nous pouvons conclure la vaccination de masse pour parvenir à une immunité collective avant que les variants ne s'imposent, la situation pourrait être sous contrôle".

"Sinon, si le déploiement du vaccin est en retard par rapport à la propagation des variants et que les variants évoluent vers une pandémie, cela provoquera un énorme désastre", a-t-il ajouté en prédisant que, sur la base de la vitesse de vaccination actuelle, environ 75% de la population aux Etats-Unis sera vaccinée d'ici juillet ou août.

Les Américains devront peut-être encore porter le masque en 2022 pour se protéger contre le coronavirus, alors même que les Etats-Unis pourraient atteindre "un degré significatif de normalité" d'ici la fin 2021, a déclaré dimanche le Dr Fauci, soulignant l'importance des mesures d'atténuation pour lutter contre ce fléau.

Une modélisation de l'évolution du nouveau coronavirus créée par l'Institut de mesure et d'évaluation en santé publique (IHME) de l'Université de Washington prédit 589.197 décès dus au COVID-19 aux Etats-Unis d'ici le 1er juin. Dans le pire des cas, on pourrait atteindre les 616.341 morts. Fin

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