WASHINGTON, 19 février (Xinhua) -- Même si les vaccins offrent l'espoir de mettre fin à la pandémie de nouveau coronavirus, les risques pesant sur les perspectives économiques aux Etats-Unis demeurent importants, a averti vendredi la Réserve fédérale américaine (Fed).

La pandémie "continue de peser lourdement sur l'activité économique et le marché du travail aux Etats-Unis et dans le monde entier, même si les campagnes de vaccination en cours permettent d'espérer un retour à des conditions plus normales dans le courant de l'année", a-t-elle dit dans le rapport semestriel sur la politique monétaire qu'elle soumet au Congrès.

"Le rythme des vaccinations, le taux de diminution de la propagation du virus et la vitesse à laquelle les gens reprennent leurs activités normales restent tous très incertains, en particulier compte tenu de l'émergence de nouvelles souches apparemment plus contagieuses", a dit la banque centrale américaine, notant que les perspectives économiques dépendent de manière cruciale de l'évolution de la pandémie.

"La pandémie a également perturbé la scolarité à tous les niveaux, ce qui pourrait avoir des effets négatifs persistants sur le niveau d'éducation et les résultats économiques des élèves touchés", a averti la Fed, soulignant que les effets économiques à long terme de la pandémie étaient difficiles à prévoir.

Elle a également mis en garde contre les risques importants de faillites d'entreprises, car l'endettement de celles-ci "se situe désormais près de ses plus hauts niveaux historiques".

"Alors que les risques à court terme associés au service de la dette peuvent être limités par les importantes liquidités dans les grandes entreprises, les faibles taux d'intérêt et les perspectives de bénéfices récemment améliorées, les risques d'insolvabilité des PME, ainsi que de certaines grandes entreprises, restent considérables", a averti la Fed.

La banque centrale s'est engagée à ce que sa politique monétaire continue de "soutenir puissamment" l'économie jusqu'à ce que la reprise soit complète, signalant qu'elle ne resserrerait pas prématurément ladite politique.

Un tel resserrement "en l'absence de preuves de pressions inflationnistes excessives pourrait entraîner des pertes d'opportunités injustifiées pour de nombreux Américains, alors que si une augmentation excessive de l'inflation devait se produire, les décideurs politiques auraient les outils nécessaires pour faire face à une telle augmentation", a expliqué la Fed.

Le mois dernier, la banque centrale a décidé de maintenir son taux directeur proche de zéro et de poursuivre son programme d'achat d'actifs au moins au rythme actuel de 120 milliards de dollars par mois jusqu'à ce qu'elle constate "de nouveaux progrès substantiels" en matière d'emploi et d'inflation.