LONDRES, 17 février (Xinhua) -- Le Royaume-Uni sera le premier pays au monde à effectuer une étude de provocation humaine du COVID-19 - c'est-à-dire une étude dans laquelle des humains en bonne santé seront sciemment exposés au coronavirus - après que l'organisme de régulation éthique des essais cliniques a donné son aval à l'étude, a annoncé mercredi le Collège impérial de Londres.

Soutenue par un investissement du gouvernement, cette étude réunira jusqu'à 90 volontaires adultes en bonne santé, qui seront exposés au nouveau coronavirus dans un environnement sûr et contrôlé, a indiqué le Collège impérial.

Cela aidera les scientifiques à mieux comprendre comment le système immunitaire réagit au nouveau coronavirus, et à identifier les facteurs qui influencent la transmission du virus, en étudiant par exemple la manière dont une personne infectée "libère" des particules virales infectieuses dans son environnement.

Cette étude sera réalisée dans le cadre d'un partenariat entre le Collège impérial de Londres, le Royal Free London NHS Foundation Trust, et la société clinique hVIVO.

L'étude initiale visera entre autres à établir quelle est la quantité minimale de virus nécessaire pour provoquer une infection au COVID-19. Comme beaucoup moins d'informations sont disponibles sur les nouvelles variantes du virus, les médecins utiliseront uniquement la souche virale originale qui circule au Royaume-Uni depuis mars 2020.

Une fois l'étude initiale réalisée, les candidats vaccins qui se sont révélés sûrs au cours des essais cliniques pourraient être administrés à un petit nombre de volontaires, qui seront ensuite exposés au COVID-19. Cela permettra d'identifier les vaccins les plus efficaces et d'accélérer leur développement.

"Aucun vaccin ne peut convenir à tout le monde, et nous devons donc continuer à développer de nouveaux vaccins et de nouveaux traitements contre le COVID-19", a déclaré Clive Dix, président du Groupe de travail sur les vaccins du gouvernement britannique.

"Nous espérons que cette étude nous aidera à obtenir des informations uniques sur le fonctionnement du virus, et à comprendre quels vaccins offrent les meilleures chances d'empêcher l'infection", a-t-il expliqué.