NEW YORK (Nations Unies), 5 février (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé vendredi à des efforts pour éliminer les mutilations génitales féminines (MGF) d'ici à 2030.

Les mutilations génitales féminines constituent une terrible violation des droits de l'homme qui affecte la santé et le bien-être de millions de femmes et de filles dans le monde, a-t-il déclaré dans un message, à l'occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines, observée le 6 février.

Malheureusement, la pandémie de COVID-19 a fait augmenter le nombre de filles exposées à cette pratique épouvantable. Les confinements et les fermetures d'écoles ont rendu les filles très vulnérables à toutes sortes de préjudices et ont entravé les efforts visant à mettre fin aux pratiques néfastes, notamment les mutilations génitales féminines. Si des mesures urgentes ne sont pas prises, 2 millions de filles supplémentaires pourraient être exposées au risque de MGF d'ici à 2030, en plus des 4 millions de filles déjà exposées chaque année, a-t-il déclaré.

"J'exhorte tous les gouvernements, les décideurs politiques, les organisations de la société civile et les autres acteurs à accorder la priorité à la lutte contre les mutilations génitales féminines dans leurs réponses nationales au COVID-19. Les MGF sont à la fois une forme de violence sexiste et une question de protection de l'enfant", a-t-il déclaré. "Si nous voulons atteindre notre objectif global d'élimination des MGF d'ici à 2030, nous devons décupler le rythme des progrès. Cela nécessitera quelque 2,4 milliards de dollars américains au cours de la prochaine décennie", a indiqué M. Guterres.