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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-01-31 à 21:43
BEIJING, 31 janvier (Xinhua) -- La gouvernance internationale doit se baser sur les règles et les consensus définis par tous, et non suivre l'ordre imposé par un ou quelques pays seulement, a déclaré le 25 janvier le président chinois Xi Jinping dans un discours prononcé lors de l'édition virtuelle du Forum économique mondial (FEM).
"Le dirigeant chinois a pris la parole hier, je suis d'accord avec lui sur le soutien au multilatéralisme", a indiqué le lendemain la chancelière allemande Angela Merkel lors de sa prise de parole au FEM, partageant avec d'autres dirigeants mondiaux la même pensée. "C'est l'heure du multilatéralisme", a-t-elle ajouté.
Le multilatéralisme signifie que les affaires internationales doivent être gérées par le biais de consultations, et l'avenir du monde décidé conjointement par tous, a précisé M. Xi à cette occasion.
Par exemple, le dialogue entre la France et la Chine a toujours été constant sur la gestion du changement climatique et la préservation de la biodiversité et cette coopération doit se poursuivre, a affirmé Yann Wehrling, ambassadeur délégué à l'environnement auprès du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, lors d'un récent entretien exclusif accordé à Xinhua.
La Chine a annoncé qu'elle s'efforcerait de ramener les émissions de dioxyde de carbone à un pic avant 2030 et de devenir neutre en carbone avant 2060 pour lutter contre le changement climatique.
Le discours de lundi du président Xi "a été historique. Quatre ans après avoir prononcé un discours célèbre (...) où il soulignait la nécessité pour le monde d'adopter le multilatéralisme, il est revenu sur cette proposition et cette notion de multilatéralisme à un moment tout à fait crucial dans l'histoire de l'humanité", a noté le fondateur et président exécutif du FEM, Klaus Schwab.
Pour sa part, le secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a réitéré son appel à "un multilatéralisme revigoré, inclusif et en réseau". "Nous avons besoin d'une économie mondiale avec un respect universel du droit international, d'un monde multipolaire doté d'institutions multilatérales fortes."
"Nous sommes confrontés à une menace commune et devons agir ensemble. Ce n'est que par une action multilatérale que le monde pourra résoudre ses défis", a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans son discours. "La pandémie a souligné l'importance vitale des institutions multilatérales pour faciliter la coordination, la coopération et des réponses communes", a-t-il poursuivi.
Le 25 janvier, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre de la Dominique Roosevelt Skerrit, M. Xi a promis que la Chine continuerait de soutenir les pays en voie de développement dans leur lutte contre le COVID-19 et contribuerait à garantir que les vaccins soient des biens publics accessibles et abordables pour tous.
En octobre dernier, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué l'adhésion de la Chine au mécanisme COVAX, une initiative internationale visant à garantir un accès équitable aux vaccins contre le COVID-19 dans le monde entier. "Nous traversons tout cela ensemble. Le multilatéralisme est essentiel pour atteindre notre objectif mondial d'accès aux vaccins partout, pour tous ceux qui en ont besoin", a affirmé Mme von der Leyen sur Twitter.
Au cours des plus de 70 ans qui se sont écoulés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, c'est justement sous la bannière du multilatéralisme que le système international, avec les Nations Unies en son coeur, et un ordre international basé sur le droit international ont joué un rôle fondamental dans le maintien de la paix et la promotion d'un développement commun à l'échelle mondiale.
Dans une époque assombrie par les crises et les incertitudes, le multilatéralisme éclaire comme une torche le chemin de l'humanité vers un avenir pacifique, prospère et partagé. Et c'est la tâche de l'humanité toute entière de brandir bien haut cette torche et de la tenir fermement ensemble.