NEW YORK (Nations unies), 22 janvier (Xinhua) -- L'aide humanitaire dans la région éthiopienne du Tigré est insuffisante, a indiqué vendredi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"Nous avons pu envoyer des fournitures, principalement vers des camps de réfugiés. Mais l'aide fournie à ce jour est insuffisante face aux besoins en augmentation rapide générés par le conflit", a déclaré à la presse M. Dujarric, lors d'un point de presse ordinaire.

L'accès humanitaire au Tigré est limité depuis près de trois mois.

"Nous avons besoin de toute urgence d'autorisations générales pour envoyer davantage de personnel et de fournitures vers le Tigré, afin que nous puissions accélérer la réponse et nous assurer qu'elle est proportionnée aux besoins", a noté le porte-parole.

L'insuffisance de l'aide humanitaire n'est pas la seule souffrance à laquelle fait face la région dans le nord de l'Ethiopie, déchirée par un conflit.

"Les Nations unies sont extrêmement alarmées par les graves allégations de violences et d'abus sexuels pendant le conflit au Tigré", a noté de son côté le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) dans un communiqué diffusé vendredi.

Le bureau a mntionné jeudi une déclaration de Pramila Patten, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies sur les violences sexuelles commises dans le cadre du conflit.

"Les allégations incluent des viols dans la capitale provinciale, Mekelle, des rapports inquiétants d'individus qui auraient été contraints de violer des membres de leur propre famille et des femmes qui auraient été forcées par des éléments militaires à avoir des relations sexuelles en échange de produits de base", a indiqué l'OCHA.

Les Nations unies font écho à l'appel de Mme Patten exhortant toutes les parties impliquées dans les hostilités à mettre en oeuvre une politique de tolérance zéro envers les violences sexuelles et à se conformer à leurs obligations en vertu du droit humanitaire international et des droits de l'homme, ajoute le communiqué.

"Les Nations unies demandent également un accès libre et sans entrave pour garantir que les personnes qui ont survécu à des violences sexuelles reçoivent l'assistance et les soins complets dont elles ont besoin d'urgence", a ajouté l'OCHA.