WASHINGTON, 22 janvier (Xinhua) -- Le chef de la majorité au Sénat des Etats-Unis, Charles Schumer, a annoncé vendredi que la Chambre transmettra sa mise en accusation de Donald Trump au Sénat lundi, déclenchant les préparatifs d'un procès qui pourrait commencer dès la semaine prochaine.

"Ne vous y trompez pas, un procès aura lieu au Sénat des Etats-Unis et il y aura un vote pour savoir si le président doit être condamné. J'ai parlé à la présidente Mme Pelosi, qui m'a informé que les articles de la mise en accusation seront remis au Sénat lundi", a déclaré M. Schumer depuis le Sénat.

"Ce sera un procès complet", a-t-il ajouté.

Mitch McConnell, le leader des Républicains au Sénat, a proposé jeudi que le procès en destitution de Donald Trump soit reporté à la mi-février afin de lui donner suffisamment de temps pour préparer une défense.

Selon un reportage de CNN, l'annonce de M. Schumer fixe une nouvelle date limite pour que les dirigeants du Sénat parviennent à un accord bloqué sur le partage du pouvoir du Sénat, car la logistique de destitution fait partie d'une négociation plus large comprenant des sujets tels que l'obstruction systématique.

M. Schumer a souligné vendredi que l'insistance du sénateur McConnell pour que la résolution d'organisation du Sénat comprenne une disposition protégeant l'obstruction systématique était "inacceptable - et elle ne sera pas acceptée".

Plus tôt ce mois-ci, M. McConnell avait déclaré aux sénateurs républicains qu'en vertu des règles de mise en accusation du Sénat, un procès doit commencer le lendemain de la présentation des articles de destitution au Sénat par les responsables de la Chambre.

La Chambre, contrôlée par les Démocrates, a voté en faveur de la destitution de Donald Trump pour "incitation à l'insurrection" lors d'un vote par 232 voix contre 197 le 13 janvier, faisant de lui le premier président à faire l'objet d'une demande en destitution à deux reprises.

La résolution de destitution a cité le discours de Donald Trump à ses partisans le 6 janvier, propos qui ont été suivis par une entrée en force dans le bâtiment du Capitole d'une partie de la foule pour interrompre la certification par le Congrès des résultats des élections présidentielles de 2020 comme preuve de son "incitation à l'insurrection".