GENEVE, 23 décembre (Xinhua) -- Le bureau des droits de l'Homme de l'ONU s'est déclaré mercredi "profondément préoccupé" par la récente grâce présidentielle accordée par Donald Trump à quatre mercenaires de la société militaire privée Blackwater, qui ont été reconnus coupables du meurtre de 14 civils irakiens.

Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme, a déclaré dans un communiqué que ce pardon contribuait à l'impunité et avait pour effet d'encourager d'autres personnes à commettre semblables crimes à l'avenir.

Elle a rappelé que ces quatre mercenaires avaient été condamnés à des peines allant de 12 ans de prison à la réclusion à perpétuité, notamment pour meurtre avec préméditation.

"En enquêtant sur ces crimes et en menant à leur terme les procédures judiciaires, les Etats-Unis ont respecté leurs obligations en vertu du droit international", a indiqué le communiqué, ajoutant que toute victime de graves violations des droits de l'Homme avait le droit de voir leurs auteurs purger des peines proportionnées à la gravité de leur conduite.

Le bureau des droits de l'Homme de l'ONU a appelé les Etats-Unis à renouveler leur engagement à lutter contre l'impunité pour les violations flagrantes des droits de l'Homme et les violations graves du droit international humanitaire, ainsi qu'à respecter leurs obligations de veiller à ce que les responsables répondent de leurs actes.

Selon les médias, le président américain Donald Trump a accordé mardi un pardon complet à 15 personnes, dont ces quatre mercenaires de Blackwater.