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(COVID-19) France : le ministre de la Santé exclut un reconfinement au lendemain des fêtes de Noël

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-12-23 à 22:40

PARIS, 23 décembre (Xinhua) -- Le ministre français de la Santé Olivier Véran a écarté mardi soir un troisième confinement au lendemain des fêtes de Noël, réclamé par plusieurs élus et soignants qui ont exprimé leur inquiétude sur l'augmentation de la circulation du virus et la reprise de l'épidémie.

"Toutes les solutions sont dans les tuyaux mais cela ne se fait pas en fonction de l'appel d'un maire ou d'un autre, même s'ils ont raison de s'en inquiéter", a déclaré M. Véran mardi soir sur la chaîne TF1.

Selon lui, la décision d'un confinement se prend en fonction de la situation sanitaire. Or, "nous ne sommes pas en flambée épidémique comme certains de nos voisins qui ont dû reconfiner en catastrophe", a-t-il indiqué.

Le ministre, qui a dit compter sur la vigilance des Français, a toutefois rappelé qu'il y a actuellement "trop de cas quotidiens" de COVID-19 en France. "Aujourd'hui il y a plus de 10.000 cas, alors que nous voulons tomber sous la barre des 5.000 cas pour reprendre le contrôle sur les chaînes de contamination", a-t-il expliqué.

Pour autant, M. Véran se veut rassurant. "En France, nous avons pris les mesures (de confinement) plus tôt, nous permettant d'éviter ce reconfinement en catastrophe (après Noël)", a souligné le ministre de la Santé.

Des élus et soignants réclament depuis plusieurs jours un reconfinement au lendemain des fêtes de Noël afin d'éviter une reprise épidémique dès le mois de janvier 2021. Parmi eux, plusieurs élus de la région Grand-Est où le virus circule activement depuis le mois de décembre.

"Si nous voulons éviter que janvier soit un mois catastrophique, autant agir vite", a déclaré sur France 3 le maire socialiste de Nancy, Mathieu Klein, tout en réclamant un reconfinement à compter du 28 décembre.

"Je demande au gouvernement de regarder la réalité de la circulation du virus. Elle est très forte ici (Grand-Est), et il faut agir à Nancy en premier lieu", a ajouté l'élu.

Même réaction du côté de Reims, où la situation sanitaire est également critique. "Au vu de la situation que l'on observe dans le Grand-Est, je propose de reconfiner soit de façon territoriale, soit au niveau national", a demandé le maire de la ville, Arnaud Robinet.

Selon M. Robinet, les taux de contaminations dans le Grand-Est ont doublé par rapport au niveau national et cette période de vacances scolaires doit être saisie, "juste après Noël et jusqu'à la rentrée, pour reconfiner et permettre un retour à la vie presque normale à la rentrée".

Outre ces élus, certains soignants ont aussi défendu la nécessité de reconfiner au sortir des fêtes de Noël pour éviter une troisième vague. C'est le cas du professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation de l'hôpital Raymond Poincaré, en banlieue parisienne.

"Il faut quelque chose de drastique, court, qui se terminerait autour de la semaine du 20 janvier", a proposé M. Annane. "Cela permettrait de ramener le nombre de contaminations quotidiennes à près de 1.000 par jour".

Pour le moment, le nombre de contamination dépasse les 10.000 cas par jour. Selon le dernier bilan de l'agence Santé publique France, 11.795 nouvelles contaminations ont été enregistrées au cours des dernières 24 heures. Le taux de positivité des tests est de 4,4% et le taux de reproduction du virus (nombre de personnes qui peuvent potentiellement être contaminées par un individu infecté) est maintenant supérieur à 1.

 
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(COVID-19) France : le ministre de la Santé exclut un reconfinement au lendemain des fêtes de Noël

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-12-23 à 22:40

PARIS, 23 décembre (Xinhua) -- Le ministre français de la Santé Olivier Véran a écarté mardi soir un troisième confinement au lendemain des fêtes de Noël, réclamé par plusieurs élus et soignants qui ont exprimé leur inquiétude sur l'augmentation de la circulation du virus et la reprise de l'épidémie.

"Toutes les solutions sont dans les tuyaux mais cela ne se fait pas en fonction de l'appel d'un maire ou d'un autre, même s'ils ont raison de s'en inquiéter", a déclaré M. Véran mardi soir sur la chaîne TF1.

Selon lui, la décision d'un confinement se prend en fonction de la situation sanitaire. Or, "nous ne sommes pas en flambée épidémique comme certains de nos voisins qui ont dû reconfiner en catastrophe", a-t-il indiqué.

Le ministre, qui a dit compter sur la vigilance des Français, a toutefois rappelé qu'il y a actuellement "trop de cas quotidiens" de COVID-19 en France. "Aujourd'hui il y a plus de 10.000 cas, alors que nous voulons tomber sous la barre des 5.000 cas pour reprendre le contrôle sur les chaînes de contamination", a-t-il expliqué.

Pour autant, M. Véran se veut rassurant. "En France, nous avons pris les mesures (de confinement) plus tôt, nous permettant d'éviter ce reconfinement en catastrophe (après Noël)", a souligné le ministre de la Santé.

Des élus et soignants réclament depuis plusieurs jours un reconfinement au lendemain des fêtes de Noël afin d'éviter une reprise épidémique dès le mois de janvier 2021. Parmi eux, plusieurs élus de la région Grand-Est où le virus circule activement depuis le mois de décembre.

"Si nous voulons éviter que janvier soit un mois catastrophique, autant agir vite", a déclaré sur France 3 le maire socialiste de Nancy, Mathieu Klein, tout en réclamant un reconfinement à compter du 28 décembre.

"Je demande au gouvernement de regarder la réalité de la circulation du virus. Elle est très forte ici (Grand-Est), et il faut agir à Nancy en premier lieu", a ajouté l'élu.

Même réaction du côté de Reims, où la situation sanitaire est également critique. "Au vu de la situation que l'on observe dans le Grand-Est, je propose de reconfiner soit de façon territoriale, soit au niveau national", a demandé le maire de la ville, Arnaud Robinet.

Selon M. Robinet, les taux de contaminations dans le Grand-Est ont doublé par rapport au niveau national et cette période de vacances scolaires doit être saisie, "juste après Noël et jusqu'à la rentrée, pour reconfiner et permettre un retour à la vie presque normale à la rentrée".

Outre ces élus, certains soignants ont aussi défendu la nécessité de reconfiner au sortir des fêtes de Noël pour éviter une troisième vague. C'est le cas du professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation de l'hôpital Raymond Poincaré, en banlieue parisienne.

"Il faut quelque chose de drastique, court, qui se terminerait autour de la semaine du 20 janvier", a proposé M. Annane. "Cela permettrait de ramener le nombre de contaminations quotidiennes à près de 1.000 par jour".

Pour le moment, le nombre de contamination dépasse les 10.000 cas par jour. Selon le dernier bilan de l'agence Santé publique France, 11.795 nouvelles contaminations ont été enregistrées au cours des dernières 24 heures. Le taux de positivité des tests est de 4,4% et le taux de reproduction du virus (nombre de personnes qui peuvent potentiellement être contaminées par un individu infecté) est maintenant supérieur à 1.

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