NEW YORK (Nations unies), 18 décembre (Xinhua) -- Un porte-parole des Nations unies a déclaré vendredi que, plus de six semaines après le début du conflit au Tigré en Ethiopie, un grand nombre de personnes dans cette région n'avaient toujours reçu aucune assistance, malgré certaines livraisons d'aide récentes et limitées de la part de certaines agences de l'ONU.

"L'Organisation internationale pour les migrations a livré une aide dans les zones frontalières du Tigré et le Programme alimentaire mondial a envoyé de la nourriture dans des camps au Tigré", a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutteres, lors d'un point de presse régulier.

"Nous continuons d'appeler à un accès immédiat et sans entrave à toutes les zones où des gens ont été affectés par les combats", a-t-il dit.

"Nos collègues travailleurs humanitaires nous disent que, bien que l'électricité et les télécommunications fonctionnent par intermittence à Mekelle, la capitale du Tigré, un grand nombre d'autres zones dans la région sont toujours privées d'accès à la nourriture, à l'eau, à l'argent, à l'électricité et aux télécommunications", a ajouté M. Haq.

Au Soudan voisin, de 200 à 300 réfugiés continuent d'affluer chaque jours depuis l'Ethiopie. A la date de ce jeudi, près de 51.100 réfugiés avaient traversé la frontière pour chercher sécurité et assistance, a-t-il ajouté.

La crise a éclaté en début du mois de novembre en raison d'affrontements entre les rebelles du Tigré et le gouvernement fédéral, privant les civils des denrées nécessaires, contraignant des dizaines de milliers de personnes à fuir leur foyer et provoquant des pénuries dans les camps de réfugiés.