LONDRES, 17 décembre (Xinhua) -- Le Premier ministre britannique Boris Johnson a souligné que les négociations commerciales post-Brexit entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne (UE) étaient désormais "dans une situation grave", a déclaré jeudi un porte-parole de Downing Street.

"Le Premier ministre a souligné que les négociations étaient maintenant dans une situation préoccupante. Le temps a été très court et il semble maintenant très probable qu'un accord ne sera pas conclu à moins que la position de l'UE ne change de manière substantielle", a déclaré le porte-parole dans un communiqué publié après un appel téléphonique entre M. Johnson et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, jeudi soir.

La Grande-Bretagne "fait tout son possible pour satisfaire aux demandes raisonnables de l'UE sur la concurrence équitable, mais même si l'écart s'est réduit, certains domaines fondamentaux restent difficiles", peut-on lire dans le communiqué.

"En matière de pêche, il (Johnson) a souligné que le Royaume-Uni ne pouvait accepter une situation où il était le seul pays souverain au monde à ne pas pouvoir contrôler l'accès à ses propres eaux pendant une période prolongée et à être confronté à des quotas de pêche qui désavantagent énormément son propre secteur", poursuit le communiqué.

"La position de l'UE dans ce domaine n'est tout simplement pas raisonnable et si un accord devait être conclu, il faudrait qu'il soit modifié de manière significative", est-il précisé.

Le Premier ministre a répété qu'il ne restait que peu de temps et que "si aucun accord ne pouvait être conclu, le Royaume-Uni et l'UE se sépareraient en amis, le Royaume-Uni commerçant avec l'UE dans des conditions similaires à celles de l'Australie", selon le communiqué. L'Australie commerce avec l'UE en grande partie selon les termes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

"Les dirigeants sont convenus de rester en contact étroit,'' conclut le communiqué.

Pour sa part, Mme von der Leyen a écrit sur Twitter que l'UE "se félicitait des progrès substantiels réalisés dans de nombreux domaines. Toutefois, de grandes différences restent à combler, notamment en matière de pêche. Il sera très difficile de les surmonter".

"Les négociations se poursuivront demain", a-t-elle déclaré.