NEW YORK (Nations Unies), 15 décembre (Xinhua) -- Un porte-parole de l'ONU a déclaré mardi que plus de 63.000 Ethiopiens avaient été enregistrés comme "déplacés internes" dans la région du Tigré, mais que l'organisation ne connaîtrait leur nombre réel qu'une fois qu'elle pourrait accéder plus librement à la région.

Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a déclaré lors d'un point de presse régulier que l'ONU continuait à discuter au plus haut niveau avec le gouvernement fédéral éthiopien afin d'élaborer les détails opérationnels qui permettront de "garantir l'accès du personnel humanitaire" à la région.

"Nous travaillons également à intensifier notre aide humanitaire dans la région du Tigré dès que l'accès aura été rétabli", a-t-il indiqué.

"Dans l'intervalle, nos collègues humanitaires affirment que des dispositions sont en train d'être prises pour déployer des équipes d'intervention dans différents secteurs du Tigré, d'Afar et d'Amhara, et que du matériel d'aide - qui comprend de la nourriture, des produits médicaux, des abris d'urgence et divers autres articles - est en train d'être rassemblé", a-t-il ajouté.

Au Soudan voisin, les équipes humanitaires de l'ONU ont affirmé que "de nombreuses difficultés subsistaient face au nombre croissant de réfugiés franchissant la frontière", a-t-il précisé.

"Les services liés à l'eau, à l'hygiène et à l'assainissement restent extrêmement limités dans tous les centres de transit, ainsi que dans le camp d'Um Raquba, où plus de 16.000 réfugiés ont maintenant été réinstallés", a déclaré le porte-parole.

Plus de 50.000 personnes ont fui vers le Soudan depuis que le conflit a commencé au Tigré début novembre, a ajouté M. Dujarric.

La crise a éclaté au début du mois dernier après des affrontements entre les rebelles du Tigré et les troupes du gouvernement fédéral. Les combats ont privé les civils de toutes les nécessités de base, forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir leur maison et provoquant des pénuries dans les camps de réfugiés.