french.xinhuanet.com
 

Les accusations contre des responsables pour négligence dans les explosions de Beyrouth rejetées

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-12-12 à 05:05

BEYROUTH, 11 décembre (Xinhua) -- Les accusations portées jeudi par le juge libanais Fadi Sawan contre le Premier ministre par intérim Hassan Diab et trois anciens ministres pour négligence face aux violentes explosions qui ont dévasté le port de Beyrouth en août dernier ont été rejetées par le gouvernement et l'establishment libanais.

Tous les responsables inculpés, notamment l'ancien ministre des Finances Ali Hassan Khalil et les anciens ministres des Transports et des Travaux publics Ghazi Zeaiter et Youssef Fenianos, devraient être interrogés sur cette affaire d'ici la semaine prochaine.

Selon le Premier ministre nouvellement nommé Saad Hariri, les accusations constituent une violation constitutionnelle claire et flagrante, car les responsables du gouvernement ne comparaissent que devant un tribunal spécial formé par le Parlement. Le grand mufti Sheikh Abdul Latif Derian et l'ancien Premier ministre Tamam Salam ont apporté leur soutien à M. Hariri, pour qui cette attaque contre le poste de Premier ministre est "inacceptable".

De leur côté, des experts juridiques ont déclaré à Xinhua qu'il était nécessaire de prendre des mesures plus sérieuses pour demander des comptes aux personnes impliquées dans l'affaire de l'explosion, mais qu'il est difficile que cela se produise au Liban.

Selon Antoine Sfeir, avocat et professeur de droit international de l'Université Saint Joseph de Beyrouth, le procès de hauts responsables, en particulier des présidents et des ministres, devant un Conseil suprême, ne peut avoir lieu que lorsque les deux tiers des législateurs votent pour le procès.

"Le Liban étant principalement gouverné par des religions, des sectes, des partis politiques et des intérêts, comment les deux tiers du parlement peuvent-ils voter pour le procès d'un politicien ?", a-t-il a noté.

Près de 2.700 tonnes de nitrate d'ammonium ont explosé le 4 août dans le port de Beyrouth, faisant environ 190 morts, au moins 6.000 blessés et 300.000 sans-abri.

 
Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par e-mail à xinhuanet_french@news.cn

Les accusations contre des responsables pour négligence dans les explosions de Beyrouth rejetées

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-12-12 à 05:05

BEYROUTH, 11 décembre (Xinhua) -- Les accusations portées jeudi par le juge libanais Fadi Sawan contre le Premier ministre par intérim Hassan Diab et trois anciens ministres pour négligence face aux violentes explosions qui ont dévasté le port de Beyrouth en août dernier ont été rejetées par le gouvernement et l'establishment libanais.

Tous les responsables inculpés, notamment l'ancien ministre des Finances Ali Hassan Khalil et les anciens ministres des Transports et des Travaux publics Ghazi Zeaiter et Youssef Fenianos, devraient être interrogés sur cette affaire d'ici la semaine prochaine.

Selon le Premier ministre nouvellement nommé Saad Hariri, les accusations constituent une violation constitutionnelle claire et flagrante, car les responsables du gouvernement ne comparaissent que devant un tribunal spécial formé par le Parlement. Le grand mufti Sheikh Abdul Latif Derian et l'ancien Premier ministre Tamam Salam ont apporté leur soutien à M. Hariri, pour qui cette attaque contre le poste de Premier ministre est "inacceptable".

De leur côté, des experts juridiques ont déclaré à Xinhua qu'il était nécessaire de prendre des mesures plus sérieuses pour demander des comptes aux personnes impliquées dans l'affaire de l'explosion, mais qu'il est difficile que cela se produise au Liban.

Selon Antoine Sfeir, avocat et professeur de droit international de l'Université Saint Joseph de Beyrouth, le procès de hauts responsables, en particulier des présidents et des ministres, devant un Conseil suprême, ne peut avoir lieu que lorsque les deux tiers des législateurs votent pour le procès.

"Le Liban étant principalement gouverné par des religions, des sectes, des partis politiques et des intérêts, comment les deux tiers du parlement peuvent-ils voter pour le procès d'un politicien ?", a-t-il a noté.

Près de 2.700 tonnes de nitrate d'ammonium ont explosé le 4 août dans le port de Beyrouth, faisant environ 190 morts, au moins 6.000 blessés et 300.000 sans-abri.

010020070770000000000000011199231395829481