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Un ancien MAE australien appelle l'Australie à "sortir du trou" avec la Chine

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-12-05 à 21:57

CANBERRA, 5 décembre (Xinhua) -- L'ancien ministre australien des Affaires étrangères, Gareth Evans, a appelé son pays à "sortir du trou" dans lequel il s'est enfoncé avec la Chine.

Dans un article récemment publié sur "Pearls and Irritations", un blog spécialisé axé sur l'élaboration de politiques, M. Evans, qui a été ministre australien des Affaires étrangères entre 1988 et 1996, souligne quatre échecs majeurs de l'Australie dans la gestion de ses relations avec la Chine.

"Le premier est (...) trop de stridence dans notre langage, à commencer par la façon dont Malcolm Turnbull a introduit la législation sur l'influence indue en 2017 ; un comportement excessif, comme dans les raids de l'ASIO et de l'AFP (Organisation australienne de renseignement de sécurité et Police fédérale australienne, ndlr) contre les journalistes chinois", et trop d'offensivité incontrôlée dans les performances parlementaires, écrit-il.

Le deuxième point, selon lui, est l'incapacité à prendre pleinement en compte les risques de "non seulement irriter mais blesser la Chine, comme nous l'avons fait non seulement en rejoignant, mais en menant la charge internationale contre Huawei, les restrictions strictes sur les investissements étrangers et les lois sur l'influence étrangère".

Il a ensuite parlé des positions de l'Australie, dont un trop grand nombre "ont trop facilement collé au récit du 'shérif adjoint' des Etats-Unis".

Le dernier point était la "reconnaissance insuffisante du fait qu'il n'y a pas beaucoup d'inconvénients pour la Chine à rester coincée avec l'Australie".

"La Chine aime peut-être notre charbon et nos produits agricoles, et avoir l'Australie comme destination étudiante et touristique, mais elle n'a besoin de nous pour aucun d'entre eux", écrit M. Evans.

Il est ensuite passé aux suggestions sur la façon dont sortir du trou, notamment "arrêter de creuser" et "modérer la langue officielle".

"... Nos dirigeants devraient être absolument clairs: lorsque nous prenons une position négative sur tout ce qui a trait à la Chine, il s'agit d'une question de jugement national indépendant, et non d'un coup d'oeil par-dessus notre épaule pour obtenir les conseils de nos maîtres impériaux", propose-t-il.

Le point suivant était que l'Australie devrait reconnaître la légitimité et l'inévitabilité de certaines des aspirations internationales de la Chine ainsi que ses préoccupations commerciales.

Enfin, il a appelé le gouvernement australien à trouver des questions sur lesquelles il existe un terrain d'entente. "Dans des domaines tels que le climat, les armes nucléaires, le maintien de la paix, la lutte contre le terrorisme, le contrôle des armements et - pour l'essentiel - la réponse aux pandémies, la Chine a joué un rôle plus intéressé, plus constructif et potentiellement plus coopératif qu'on ne l'a généralement reconnu", déclare M. Evans.

 
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Un ancien MAE australien appelle l'Australie à "sortir du trou" avec la Chine

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-12-05 à 21:57

CANBERRA, 5 décembre (Xinhua) -- L'ancien ministre australien des Affaires étrangères, Gareth Evans, a appelé son pays à "sortir du trou" dans lequel il s'est enfoncé avec la Chine.

Dans un article récemment publié sur "Pearls and Irritations", un blog spécialisé axé sur l'élaboration de politiques, M. Evans, qui a été ministre australien des Affaires étrangères entre 1988 et 1996, souligne quatre échecs majeurs de l'Australie dans la gestion de ses relations avec la Chine.

"Le premier est (...) trop de stridence dans notre langage, à commencer par la façon dont Malcolm Turnbull a introduit la législation sur l'influence indue en 2017 ; un comportement excessif, comme dans les raids de l'ASIO et de l'AFP (Organisation australienne de renseignement de sécurité et Police fédérale australienne, ndlr) contre les journalistes chinois", et trop d'offensivité incontrôlée dans les performances parlementaires, écrit-il.

Le deuxième point, selon lui, est l'incapacité à prendre pleinement en compte les risques de "non seulement irriter mais blesser la Chine, comme nous l'avons fait non seulement en rejoignant, mais en menant la charge internationale contre Huawei, les restrictions strictes sur les investissements étrangers et les lois sur l'influence étrangère".

Il a ensuite parlé des positions de l'Australie, dont un trop grand nombre "ont trop facilement collé au récit du 'shérif adjoint' des Etats-Unis".

Le dernier point était la "reconnaissance insuffisante du fait qu'il n'y a pas beaucoup d'inconvénients pour la Chine à rester coincée avec l'Australie".

"La Chine aime peut-être notre charbon et nos produits agricoles, et avoir l'Australie comme destination étudiante et touristique, mais elle n'a besoin de nous pour aucun d'entre eux", écrit M. Evans.

Il est ensuite passé aux suggestions sur la façon dont sortir du trou, notamment "arrêter de creuser" et "modérer la langue officielle".

"... Nos dirigeants devraient être absolument clairs: lorsque nous prenons une position négative sur tout ce qui a trait à la Chine, il s'agit d'une question de jugement national indépendant, et non d'un coup d'oeil par-dessus notre épaule pour obtenir les conseils de nos maîtres impériaux", propose-t-il.

Le point suivant était que l'Australie devrait reconnaître la légitimité et l'inévitabilité de certaines des aspirations internationales de la Chine ainsi que ses préoccupations commerciales.

Enfin, il a appelé le gouvernement australien à trouver des questions sur lesquelles il existe un terrain d'entente. "Dans des domaines tels que le climat, les armes nucléaires, le maintien de la paix, la lutte contre le terrorisme, le contrôle des armements et - pour l'essentiel - la réponse aux pandémies, la Chine a joué un rôle plus intéressé, plus constructif et potentiellement plus coopératif qu'on ne l'a généralement reconnu", déclare M. Evans.

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