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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-11-14 à 10:14
BRUXELLES, 13 novembre (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) va commencer à réorganiser le système Schengen, avec une nouvelle stratégie qui sera présentée dans quelques mois, dans le cadre d'un effort plus large de lutte contre le terrorisme, a annoncé vendredi la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.
S'exprimant lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec les ministres de l'Intérieur de l'UE, elle a déclaré qu'un premier forum Schengen se tiendra à la fin de ce mois pour un échange de vues qui conduira à la publication d'une nouvelle stratégie Schengen en mai prochain.
L'espace Schengen comprend 26 pays européens qui autorisent les déplacements sans passeport entre eux. Il est composé de 22 des 27 Etats membres de l'UE, plus l'Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein.
Mme Johansson a indiqué que la question du bon fonctionnement de l'espace Schengen avait été en tête de l'ordre du jour de la réunion virtuelle des ministres de l'Intérieur vendredi, nombre d'entre eux ayant mentionné l'importance de la protection des frontières extérieures de l'UE.
Cette réunion s'est tenue avec pour toile de fond les récents attentats terroristes en France et en Autriche et le cinquième anniversaire des attentats de Paris. Le 13 novembre 2015, une série d'attentats a eu lieu à Paris et dans la banlieue nord de la ville, au cours desquels quelque 130 personnes ont été tuées dans plusieurs fusillades de masse et attentats suicides.
"Ce sont des attaques contre nos valeurs européennes communes et nos droits fondamentaux. Nous nous opposons à ces attentats comme nous l'avons fait il y a cinq ans, en tant que société unique", a-t-elle déclaré.
Selon Mme Johansson, les propositions existantes et les initiatives de sécurité développées au fil des ans doivent passer de toute urgence devant le Parlement européen et le Conseil de l'UE, en particulier les propositions de règlement sur la prévention de la diffusion de contenus terroristes en ligne.
En outre, les gardes-frontières et la police doivent être en mesure de vérifier les documents d'identité par rapport à tous les systèmes d'information pertinents. La réalisation de l'interopérabilité des systèmes d'ici 2023 sera une priorité à tous les niveaux, a-t-elle déclaré.
La commissaire a noté que dans une étude réalisée par Frontex l'an dernier, 22% des personnes entrant dans l'espace Schengen n'ont pas été contrôlées via le Système d'information Schengen. "Il y a donc clairement place pour une amélioration".