PARIS, 30 septembre (Xinhua) -- "Il n'y aura pas de fermeture généralisée des universités", a assuré mercredi la ministre française de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.

Il y a une situation "très différente sur le territoire et dans les établissements", a-t-elle dit sur Europe-1, rappelant par ailleurs que toute décision de fermeture devait être prise par le chef d'établissement avec le préfet, le recteur d'académie et l'Agence régionale de santé.

Interrogé sur le protocole sanitaire en place, Mme Vidal a indiqué que des masques ont été mis à disposition des étudiants et que "quatre scénarios ont été prévus par les universités durant l'été". Pour elle, "le présentiel était l'essentiel, il fallait remettre du lien entre l'enseignant et ses étudiants. Nous avons vu durant le confinement combien l'absence de vie sociale pouvait être délétère pour les capacités d'apprentissage des étudiants".

Cette annonce de la ministre intervient alors que Santé Publique France vient d'indiquer qu'un tiers des foyers épidémiques (clusters) sur le territoire sont situés dans des écoles et des universités.

Une dizaine de grandes écoles et d'universités françaises ont récemment fermé après la découverte de tels foyers comme Sciences Po Paris, HEC et Polytechnique, lesquels sont passés à des cours uniquement à distance. D'autres établissements tels que Centrale Lyon, Sciences Po Grenoble, Rennes School of Business ou encore l'Institut national des sciences appliquées de Toulouse, ont pris des mesures similaires.

Selon Frédérique Vidal, les contaminations resteraient entre étudiants. "Nous n'observons pas de corrélation entre l'apparition d'un cluster chez les étudiants et la contamination des enseignants et du personnel", a-t-elle noté, évoquant des risques pris en dehors des établissements, notamment lors de fêtes.