PARIS, 25 septembre (Xinhua) -- Une attaque à l'arme blanche a été perpétrée ce matin devant les anciens locaux de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, dans le 11e arrondissement de Paris.

Deux personnes ont été blessées lors de l'agression selon les médias. Les victimes - deux chargés de production - sont des salariés d'une agence de presse, dont les locaux sont situés dans l'ancien immeuble de Charlie Hebdo.

"On a deux blessés dont une grave. C'est glaçant. Nous n'avons pas reçu de menace", a expliqué à BFBFMTV, Paul Moreira, journaliste à agence Premières Lignes.

L'auteur de l'attaque a pris la fuite. Un périmètre de sécurité a été établi dans le secteur, et la préfecture de police de Paris a appelé sur son site les habitants à éviter le secteur.

Des milliers d'élèves sont confinés dans leur établissement par précaution. Il s'agit notamment de "7 lycées, 2 collèges, 5 écoles des 11e, 3e et 4e arrondissements", a indiqué l'académie de Paris.

Un suspect qui correspond aux signalements faits par les victimes, a été interpellé quelques heures plus tard, non loin de l'opéra Bastille selon plusieurs médias. Dans la foulée, un second suspect a également été arrêté. Les deux personnes soupçonnées d'être les auteurs sont en garde à vue.

Le parquet national antiterroriste a été saisi, et une enquête est ouverte pour "tentative d'assassinat en association avec une entreprise terroriste".

Rentré d'urgence d'une réunion à Pantin en banlieue parisienne, après l'annonce de l'attaque, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a ouvert une cellule de crise, place Beauvau, pour faire remonter les informations. Il a été rejoint quelques heures plus tard par le Premier ministre Jean Castex.

Une attaque qui a suscité beaucoup d'émotion auprès des habitants du quartier, déjà traumatisés par l'attentat contre Charlie Hebdo. Le secteur du boulevard Richard Lenoir est toujours sous haute surveillance policière.

La Brigade de recherche et d'intervention, le laboratoire de la préfecture de police et les sapeurs-pompiers de Paris sont mobilisés sur les lieux où le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin sont attendus.