WASHINGTON, 19 septembre (Xinhua) -- Les Etats-Unis ont affirmé samedi que toutes les sanctions de l'ONU contre l'Iran d'avant 2015 avaient été rétablies, un effort unilatéral ignoré par la communauté internationale.

Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a indiqué dans un communiqué que les sanctions sont en train d'être réimposées via le mécanisme dit de "retour en arrière" prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui avait approuvé l'accord atteint en 2015 sur le dossier nucléaire iranien.

Les Etats-Unis ont unilatéralement invoqué ce mécanisme le 20 août dernier après leur tentative ratée et isolée au sein du Conseil de sécurité de l'ONU de prolonger l'embargo sur les armes contre Téhéran qui expire le mois prochain.

Cependant, la grande majorité des membres du Conseil de sécurité ont affirmé que les Etats-Unis n'ont pas le droit d'invoquer le "retour en arrière" car le pays n'est plus partie prenante à l'accord nucléaire iranien depuis qu'il s'en est retiré en mai 2018.

L'ambassadeur de l'Indonésie auprès des Nations Unies, Dian Triansyah Djani, dont le pays assurait la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d'août, a affirmé le mois dernier qu'il n'était "pas en mesure" de prendre des dispositions supplémentaires car il n'y avait pas de consensus entre les membres du Conseil sur cette question.

Dans son communiqué, M. Pompeo a également menacé les autres pays de conséquences s'ils n'appliquaient pas les sanctions.

"Les Etats-Unis sont prêts à faire usage de leurs autorités nationales pour imposer des mesures de rétorsion en raison de ces manquements et s'assurer que l'Iran ne tire aucun profit d'activités interdites par les Nations Unies", a-t-il averti.

Le chef de la diplomatie américaine a ajouté que des mesures supplémentaires pour "renforcer la mise en œuvre des sanctions de l'ONU et tenir les contrevenants pour responsables" seraient annoncées dans les prochains jours.

Il a été rapporté que le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont dit vendredi au Conseil de sécurité que toute décision ou action entreprise pour réimposer les sanctions de l'ONU contre l'Iran "serait dénuée de tout effet juridique".