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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-09-17 à 13:21
BEIJING, 17 septembre (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping participera la semaine prochaine aux réunions de haut niveau des Nations Unies par vidéoconférence pour se joindre aux dirigeants du monde entier afin de relever les défis mondiaux.
Cette année marque le 75e anniversaire de la fondation de l'ONU, qui se compose aujourd'hui de 193 nations et s'est développée à partir de 51 Etats membres originels, y compris la Chine, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, le monde se trouve à un nouveau carrefour de l'histoire humaine, et les efforts doivent être redoublés pour "sauver les générations futures" comme le stipule la Charte des Nations Unies.
LE MULTILATERALISME EN PERIL
La Charte des Nations Unies "a apporté des règles ainsi que l'espoir à un monde en ruines", a rappelé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres lorsqu'il a évoqué la naissance de l'organisation. Elle a été signée à un moment où les dirigeants du monde entier ressentaient la nécessité d'un mécanisme qui pourrait contribuer à apporter la paix et à empêcher les guerres futures, ce qui ne sera possible que si toutes les nations travaillent ensemble à travers une organisation internationale.
Toutefois, après des décennies de mondialisation et d'intégration, le monde fait face maintenant à une fragmentation accrue face à des risques et défis considérables, à cause du retour de l'unilatéralisme, du protectionnisme, du retrait de traités et des intimidations militaires comme économiques.
La pandémie de COVID-19, sans précédent, qui a coûté la vie à presque un million de personnes à travers le monde et a paralysé l'économie mondiale, ravive le souvenir d'un monde plongé dans un chaos similaire en 1945.
"En 1945, la guerre la plus destructrice de l'histoire humaine s'est terminée avec une prise de conscience générale que l'humanité ne pouvait plus se permettre une dévastation aussi désastreuse provoquée par des conflits et des affrontements nationaux, et que seul un corps multinational serait en mesure d'en apporter sinon la garantie, du moins l'espoir", a indiqué Robert Lawrence Kuhn, président de la Fondation Kuhn basée à Los Angeles et à New York.
"Il existe toujours des différences entre les nations. La bonne voie est de savoir comment développer des opportunités collectives tout en canalisant de potentiels conflits par une communication constante", a-t-il noté.
Mettant en garde contre les dangers menaçant les relations internationales à l'époque de la communication mondiale instantanée et des réseaux sociaux, M. Kuhn a suggéré que la géopolitique mondiale a besoin à la fois d'organisations multinationales et de relations bilatérales étroites entre les pays.
"L'ONU ne peut pas en être l'unique réponse, mais elle en fait partie", a-t-il souligné.
CONSCIENCE MONDIALE
En tant que membre fondateur des Nations Unies et membre permanent du Conseil de sécurité, la Chine a respecté ses engagements envers les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies, et a défendu l'ONU en répondant aux menaces qui pèsent sur le monde ainsi qu'en recherchant la paix et le développement.
Dans sa déclaration de position à l'occasion du 75e anniversaire de l'ONU, la Chine a réaffirmé ses engagements en faveur de la sauvegarde du système de gouvernance mondiale avec l'ONU en son centre, des normes fondamentales des relations internationales soutenues par les objectifs et principes de la Charte des Nations Unies, de l'autorité et du statut de l'ONU, et du rôle central que joue cette dernière dans les affaires internationales.
La voix de la Chine résonne avec celle de ses partenaires à travers le monde entier.
Lors d'une réunion lundi avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, par vidéoconférence, M. Xi a atteint un consensus avec les dirigeants de l'UE pour sauvegarder le multilatéralisme et relever conjointement les défis mondiaux.
Pour leur part, les trois dirigeants européens ont déclaré qu'il est impératif pour l'Europe et la Chine de renforcer la coopération, de sauvegarder conjointement le multilatéralisme et de résister à l'unilatéralisme ainsi qu'au protectionnisme.
En commentant les résultats de la réunion, Christine Bierre, rédactrice en chef du magazine français Nouvelle Solidarité et experte à l'Institut Schiller France, a estimé que les dirigeants avaient envoyé un signal positif concernant la défense de la paix, de la stabilité et de la prospérité dans le monde.
En s'acquittant de ses responsabilités, la Chine met toujours en accord ses paroles et ses actes.
Beijing a activement ancré ses objectifs et ses plans de développement sur l'Agenda 2030 pour le développement durable de l'ONU et a obtenu des résultats remarquables dans des domaines tels que la réduction de la pauvreté et la gouvernance climatique.
De surcroît, la Chine a enregistré une force de réserve composée de 8.000 soldats ainsi qu'une escouade de police permanente comptant 300 membres pour les missions onusiennes de maintien de la paix, a assisté d'autres pays en développement avec 180 projets de réduction de la pauvreté, entre autres initiatives et mesures de soutien à l'ONU comme M. Xi a annoncé lors du sommet 2015 commémorant le 70e anniversaire de l'ONU.
"La Chine assumera sa part de responsabilité et continuera à contribuer à cet effort commun", avait promis M. Xi au siège de l'ONU il y a cinq ans.
"Nous devons renouveler nos engagements envers les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies, construire un type de relations internationales caractérisées par la coopération mutuellement bénéfique et créer une communauté de destin pour l'humanité", avait-il souligné.
L'ESPOIR EN L'AVENIR
"Mon souhait est qu'il y ait la paix et justice". Voilà l'une des 250.000 voix enregistrées à travers le monde dans le cadre de l'initiative de dialogue mondial des Nations Unies, lancée pour recueillir les aspirations, les peurs et les idées du monde. Cela fait partie des événements de commémoration de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), avec pour thème "L'avenir que nous voulons, les Nations Unies dont nous avons besoin : réaffirmer notre engagement collectif en faveur du multilatéralisme".
On attend des dirigeants mondiaux qu'ils forgent conjointement des solutions pour la santé publique mondiale, l'égalité totale, l'action climatique, entre autres. Tout comme il y a 75 ans, lorsque les signataires se sont engagés à "préserver les générations futures du fléau de la guerre (...) à promouvoir le progrès social et de meilleures conditions de vie dans une plus grande liberté".
Tijjani Muhammad-Bande, le président de la 74e AGNU, a déclaré lundi que "le plus important est de continuer à souligner l'importance de la collaboration, de l'effort multilatéral".
"C'est le moyen de garantir non seulement la paix, mais aussi la prospérité, qui sont des objectifs très importants des Nations Unies depuis le commencement", a-t-il indiqué dans un entretien avec Xinhua.
Tout comme l'a dit le président Xi dans son discours de 2015, les objectifs de paix, de développement, d'équité, de justice, de démocratie et de liberté "sont loin d'avoir été atteints". Mais l'espoir réside dans la réponse collective du monde.
A l'aube du XXIe siècle, pour encourager les peuples du monde entier à relever les défis du nouveau millénaire, l'ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, avait exhorté tous les pays à se tenir côte à côte.
"Plus que jamais dans l'histoire de l'humanité, nous partageons un destin commun. Nous ne pouvons le maîtriser que si nous y faisons face ensemble. Et voilà, mes amis, pourquoi nous avons les Nations Unies", avait-il dit.