WASHINGTON, 19 août (Xinhua) -- Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi que les Etats-Unis invoqueraient le mécanisme de "retour en arrière" contre l'Iran, cherchant ainsi à rétablir toutes les sanctions que l'ONU avait imposées à Téhéran avant 2015.

"Aujourd'hui, j'ordonne au secrétaire d'Etat Mike Pompeo de notifier au Conseil de sécurité de l'ONU que les Etats-Unis ont l'intention de rétablir pratiquement toutes les sanctions des Nations Unies contre l'Iran qui avaient été suspendues", a indiqué M. Trump lors d'un point de presse à la Maison Blanche.

Le département d'Etat américain a annoncé mercredi que M. Pompeo se rendrait à New York jeudi et vendredi pour informer le Conseil de sécurité que les Etats-Unis lanceraient le processus de rétablissement des sanctions des Nations Unies contre l'Iran.

Le président iranien Hassan Rohani avait promis plus tôt dans la journée de poursuivre la résistance contre les sanctions américaines qui finiraient par "s'effondrer et disparaître".

La décision américaine fait suite à une tentative isolée et ratée vendredi dernier au Conseil de sécurité de l'ONU de prolonger un embargo sur les armes contre l'Iran.

Selon Zhang Jun, le représentant permanent de la Chine aux Nations Unies, les Etats-Unis ne participant plus à l'accord nucléaire iranien ne sont pas en mesure de demander au Conseil de sécurité d'invoquer un retour en arrière.

Les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de France et d'Allemagne ont également affirmé en juin qu'ils ne soutiendraient aucune tentative unilatérale de déclencher un retour en arrière des sanctions de l'ONU.

En vertu de la résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui a approuvé l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les six puissances que sont la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne, l'embargo sur les armes contre l'Iran expire le 18 octobre 2020. Téhéran a dores et déjà déclaré qu'il n'accepterait pas son renouvellement.