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Les explosions de Beyrouth aggravent les malheurs économiques du Liban (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-08-07 à 12:59

BEYROUTH, 7 août (Xinhua) -- Les explosions sismiques qui ont secoué mardi la capitale libanaise, Beyrouth, ont porté un nouveau coup calamiteux à un pays déjà en proie à une crise économique sans précédent.

D'après des médias locaux, le gouverneur de Beyrouth, Marwan Abboud, a estimé mercredi que ces exploions qui ont fait au moins 135 morts et des milliers de blessés vont coûter à la ville entre 3 et 5 milliards de dollars en pertes matérielles, aggravant les souffrances de la ville et du pays dans un contexte de remaniement gouvernemental et de pandémie de nouveau coronavirus.

Tony Ramy, président du Syndicat des propriétaires de restaurants au Liban, a indiqué jeudi que les dommages matériels au secteur du tourisme étaient évalués à environ 1 milliard de dollars. "Nous avons perdu les investissements de toute une vie", a-t-il tweeté.

De son côté, Pierre Ashkar, président du Syndicat des propriétaires d'hôtels au Liban, a déclaré à Xinhua que les pertes directes et indirectes pourraient même dépasser un milliard de dollars.

Il a expliqué que les pertes directes comprenaient les destructions causées aux hôtels, tandis que les coûts indirects sont dus à l'incapacité de payer les salaires des employés ou d'attirer les touristes dans le pays, ce qui aura certainement un impact sur le secteur du tourisme.

Ces explosions meurtrières sont survenues alors que le Pays du cèdre était déjà enlisé dans des malheurs économiques, l'économie étant en chute libre depuis des mois.

Selon un article publié en juillet par le site d'information indépendant Elnashra, la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) a estimé que 150.000 Libanais avaient perdu leur emploi en 2020 dans le contexte actuel de détérioration de l'économie.

Le gouvernement a été jusqu'à présent incapable de mettre en œuvre les réformes nécessaires, notamment un audit qui mettra en évidence les sources d'argent dilapidé dans le pays, pouvant permettre de débloquer l'aide du Fonds monétaire international.

Cette situation a conduit à de nouvelles manifestations nationales contre le gouvernement suite à l'assouplissement des mesures anti-épidémiques.

Alors que la communauté internationale se concentre sur le nombre croissant de victimes causées par les explosions, les inquiétudes grandissent également quant à leurs effets sur la sécurité alimentaire, car les explosions ont rasé le port de Beyrouth, le plus grand du pays, rendant plus difficile l'importation par le Liban de nourriture, de carburant et d'autres fournitures indispensables.

Selon les médias locaux, le Liban importe jusqu'à 80% de ses besoins alimentaires et dépend fortement des importations de blé tendre.

Le principal silo à grains du pays dans la capitale a également été endommagé, et tout le blé stocké dans cette installation a été "contaminé", a déclaré l'agence de presse ANI en citant par le ministre de l'Economie et du Commerce Raoul Nehmé.

 
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Les explosions de Beyrouth aggravent les malheurs économiques du Liban (SYNTHESE)

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BEYROUTH, 7 août (Xinhua) -- Les explosions sismiques qui ont secoué mardi la capitale libanaise, Beyrouth, ont porté un nouveau coup calamiteux à un pays déjà en proie à une crise économique sans précédent.

D'après des médias locaux, le gouverneur de Beyrouth, Marwan Abboud, a estimé mercredi que ces exploions qui ont fait au moins 135 morts et des milliers de blessés vont coûter à la ville entre 3 et 5 milliards de dollars en pertes matérielles, aggravant les souffrances de la ville et du pays dans un contexte de remaniement gouvernemental et de pandémie de nouveau coronavirus.

Tony Ramy, président du Syndicat des propriétaires de restaurants au Liban, a indiqué jeudi que les dommages matériels au secteur du tourisme étaient évalués à environ 1 milliard de dollars. "Nous avons perdu les investissements de toute une vie", a-t-il tweeté.

De son côté, Pierre Ashkar, président du Syndicat des propriétaires d'hôtels au Liban, a déclaré à Xinhua que les pertes directes et indirectes pourraient même dépasser un milliard de dollars.

Il a expliqué que les pertes directes comprenaient les destructions causées aux hôtels, tandis que les coûts indirects sont dus à l'incapacité de payer les salaires des employés ou d'attirer les touristes dans le pays, ce qui aura certainement un impact sur le secteur du tourisme.

Ces explosions meurtrières sont survenues alors que le Pays du cèdre était déjà enlisé dans des malheurs économiques, l'économie étant en chute libre depuis des mois.

Selon un article publié en juillet par le site d'information indépendant Elnashra, la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) a estimé que 150.000 Libanais avaient perdu leur emploi en 2020 dans le contexte actuel de détérioration de l'économie.

Le gouvernement a été jusqu'à présent incapable de mettre en œuvre les réformes nécessaires, notamment un audit qui mettra en évidence les sources d'argent dilapidé dans le pays, pouvant permettre de débloquer l'aide du Fonds monétaire international.

Cette situation a conduit à de nouvelles manifestations nationales contre le gouvernement suite à l'assouplissement des mesures anti-épidémiques.

Alors que la communauté internationale se concentre sur le nombre croissant de victimes causées par les explosions, les inquiétudes grandissent également quant à leurs effets sur la sécurité alimentaire, car les explosions ont rasé le port de Beyrouth, le plus grand du pays, rendant plus difficile l'importation par le Liban de nourriture, de carburant et d'autres fournitures indispensables.

Selon les médias locaux, le Liban importe jusqu'à 80% de ses besoins alimentaires et dépend fortement des importations de blé tendre.

Le principal silo à grains du pays dans la capitale a également été endommagé, et tout le blé stocké dans cette installation a été "contaminé", a déclaré l'agence de presse ANI en citant par le ministre de l'Economie et du Commerce Raoul Nehmé.

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