french.xinhuanet.com
 

La pandémie de COVID-19 aggrave les problèmes d'approvisionnement en sang des hôpitaux sénégalais (REPORTAGE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-08-06 à 11:58

DAKAR, 5 août (Xinhua) -- A mesure que le COVID-19 se propage à travers le Sénégal, de plus en plus de médecins et patients de ce pays d'Afrique de l'Ouest font face à une pénurie de sang.

En mai dernier, deux mois après le signalement du premier cas de COVID-19 dans ce pays, l'approvisionnement en sang a commencé à s'épuiser, a confirmé Saliou Diop, directeur du Centre national pour la transfusion sanguine (CNTS).

"Nous avons connu une baisse de 26% des dons de sang en mai en raison des restrictions sur les rassemblements imposées par le gouvernement", a-t-il expliqué.

En date de mercredi, le nombre d'infections au Sénégal a atteint 10.538, avec 218 décès.

La situation aggravée s'ajoute à ses inquiétudes sur l'approvisionnement en sang, qui revêt une grande importance pour les hôpitaux en ces temps difficiles.

"Nos équipes mobiles, qui ont circulé pour recueillir du sang ne travaillent plus pendant la période de restriction", a déploré M. Diop.

Le 17 juillet, avant le rassemblement traditionnel et les prières de l'après-midi, un événement de don du sang a été organisé à Pikine, la deuxième plus grande ville du pays.

Tous les meubles de la salle de prélèvement où travaillent cinq infirmiers ont été rangés contre les murs. Le personnel espère la venue de 80 donateurs, pour pouvoir prélever un total de 40 litres de sang.

"Sur fond de pandémie de COVID-19, nous nous trouvons parfois confrontés à certaines difficultés. Malgré le fait que nous avons tout planifié de façon à les informer et à garantir leur sécurité, les gens ont toujours peur de se rendre à l'hôpital pour donner leur sang, comme avant", a témoigné Oumar Kane, un employé du CNTS.

Dans les banlieues, les équipes du CNTS travaillent étroitement avec les jeunes, les associations et les petites ONG locales pour fournir du personnel et recruter des donneurs.

"Il y a une pénurie de sang dans certains grands hôpitaux. Donc nous avons pris l'initiative d'organiser une journée pour aider les gens", a dit Alpha Ba, un étudiant en ingénierie de 25 ans.

Il a créé une association locale qui fait régulièrement du travail social autour de Pikine ainsi que dans d'autres régions.

"Nous voulons simplement aider notre communauté" a-t-il affirmé.

"Donner du sang sauve des vies, c'est un acte très noble. Si je pouvais le faire tous les trois ou six mois, je le ferais. Je pourrais un jour avoir moi-même besoin de sang, c'est pour cela que je donne le mien", a-t-il ajouté.

 
Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par e-mail à xinhuanet_french@news.cn

La pandémie de COVID-19 aggrave les problèmes d'approvisionnement en sang des hôpitaux sénégalais (REPORTAGE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-08-06 à 11:58

DAKAR, 5 août (Xinhua) -- A mesure que le COVID-19 se propage à travers le Sénégal, de plus en plus de médecins et patients de ce pays d'Afrique de l'Ouest font face à une pénurie de sang.

En mai dernier, deux mois après le signalement du premier cas de COVID-19 dans ce pays, l'approvisionnement en sang a commencé à s'épuiser, a confirmé Saliou Diop, directeur du Centre national pour la transfusion sanguine (CNTS).

"Nous avons connu une baisse de 26% des dons de sang en mai en raison des restrictions sur les rassemblements imposées par le gouvernement", a-t-il expliqué.

En date de mercredi, le nombre d'infections au Sénégal a atteint 10.538, avec 218 décès.

La situation aggravée s'ajoute à ses inquiétudes sur l'approvisionnement en sang, qui revêt une grande importance pour les hôpitaux en ces temps difficiles.

"Nos équipes mobiles, qui ont circulé pour recueillir du sang ne travaillent plus pendant la période de restriction", a déploré M. Diop.

Le 17 juillet, avant le rassemblement traditionnel et les prières de l'après-midi, un événement de don du sang a été organisé à Pikine, la deuxième plus grande ville du pays.

Tous les meubles de la salle de prélèvement où travaillent cinq infirmiers ont été rangés contre les murs. Le personnel espère la venue de 80 donateurs, pour pouvoir prélever un total de 40 litres de sang.

"Sur fond de pandémie de COVID-19, nous nous trouvons parfois confrontés à certaines difficultés. Malgré le fait que nous avons tout planifié de façon à les informer et à garantir leur sécurité, les gens ont toujours peur de se rendre à l'hôpital pour donner leur sang, comme avant", a témoigné Oumar Kane, un employé du CNTS.

Dans les banlieues, les équipes du CNTS travaillent étroitement avec les jeunes, les associations et les petites ONG locales pour fournir du personnel et recruter des donneurs.

"Il y a une pénurie de sang dans certains grands hôpitaux. Donc nous avons pris l'initiative d'organiser une journée pour aider les gens", a dit Alpha Ba, un étudiant en ingénierie de 25 ans.

Il a créé une association locale qui fait régulièrement du travail social autour de Pikine ainsi que dans d'autres régions.

"Nous voulons simplement aider notre communauté" a-t-il affirmé.

"Donner du sang sauve des vies, c'est un acte très noble. Si je pouvais le faire tous les trois ou six mois, je le ferais. Je pourrais un jour avoir moi-même besoin de sang, c'est pour cela que je donne le mien", a-t-il ajouté.

010020070770000000000000011107401392694271