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Italie : à peine 2,5% de la population a été exposée au coronavirus, selon une campagne de tests

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-08-05 à 05:47

ROME, 4 août (Xinhua) -- Des responsables de la santé italiens ont déclaré mardi qu'ils étaient préoccupés par les résultats du programme national de tests sérologiques, qui montre qu'à peine 2,5% de la population du pays avait été exposée au coronavirus - ce qui signifie qu'une deuxième vague épidémique pourrait aisément prendre pied dans le pays.

Le programme de dépistage national mis en œuvre par la Croix-Rouge italienne, l'Institut national italien des statistiques et les responsables régionaux de la santé a examiné des prélèvements sanguins effectués sur près de 65.000 personnes dans plus de 2.000 villes et villages d'Italie.

Le nombre total de personnes testées a été inférieur à l'objectif initial de 150.000 tests de dépistage, qui serait nécessaire pour des résultats définitifs, selon la Croix-Rouge. Ces résultats partiels sont néanmoins suffisants pour extrapoler une moyenne nationale, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Sur la base de ces résultats, le ministère de la Santé a estimé lundi soir que 1,48 million d'Italiens avaient été exposés au coronavirus, soit environ six fois plus que les chiffres officiels, qui font état d'environ 250.000 infections. Ce nombre équivaut à près de 2,5% de la population du pays, qui est d'environ 60 millions d'habitants.

Les tests de dépistage ont été réalisés entre le 15 mai et le 15 juillet à l'aide de kits de test donnés par Abbott Laboratories.

Selon les médias italiens, on s'attendait au début de ce programme à découvrir des anticorps chez un Italien sur cinq, signifiant qu'environ un cinquième de la population disposait d'une certaine immunité au virus.

Selon Pierluigi Lopalco, épidémiologiste à l'Université de Pise et chef du groupe de travail anti-coronavirus de la région des Pouilles, dans le sud du pays, ces résultats sont inquiétants.

"Ce qui nous préoccupe le plus, c'est la faiblesse du total", a déclaré M. Lopalco mardi. "Dans le sud du pays, moins de 1% des citoyens ont des anticorps. Dans le nord, où nous pensions que le virus avait circulé davantage, il n'y a qu'en Lombardie qu'on trouve un taux élevé d'anticorps", a-t-il expliqué.

La Lombardie, qui comprend notamment Milan, un des plus grands centres financiers d'Italie, est la région italienne qui a été la plus touchée par le coronavirus. Elle compte à elle seule près de la moitié des quelque 35.000 décès enregistrés dans le pays. A Bergame, la quatrième plus grande ville de la région et la ville où le taux d'infection par habitant est le plus élevé, environ la moitié de la population possède des anticorps contre le coronavirus. Mais dans l'ensemble de la région, ce taux est de 7,5%, soit environ trois fois la moyenne nationale.

"Ce faible taux signifie que la grande majorité des Italiens n'a pas encore contracté le virus. Si le virus commençait à se déplacer librement en Italie, il trouverait une grande prairie dans laquelle il pourrait paître", a déclaré M. Lopalco.

Selon les données épidémiologiques recueillies parallèlement à ces tests sérologiques, 27,3 % des personnes infectées par le virus n'ont jamais présenté de symptômes - un fait qui, selon le ministère de la Santé, illustre l'importance des mesures de distanciation sociale, du port de masques et des autres règles d'hygiène pour éviter une propagation silencieuse du virus.

 
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Italie : à peine 2,5% de la population a été exposée au coronavirus, selon une campagne de tests

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-08-05 à 05:47

ROME, 4 août (Xinhua) -- Des responsables de la santé italiens ont déclaré mardi qu'ils étaient préoccupés par les résultats du programme national de tests sérologiques, qui montre qu'à peine 2,5% de la population du pays avait été exposée au coronavirus - ce qui signifie qu'une deuxième vague épidémique pourrait aisément prendre pied dans le pays.

Le programme de dépistage national mis en œuvre par la Croix-Rouge italienne, l'Institut national italien des statistiques et les responsables régionaux de la santé a examiné des prélèvements sanguins effectués sur près de 65.000 personnes dans plus de 2.000 villes et villages d'Italie.

Le nombre total de personnes testées a été inférieur à l'objectif initial de 150.000 tests de dépistage, qui serait nécessaire pour des résultats définitifs, selon la Croix-Rouge. Ces résultats partiels sont néanmoins suffisants pour extrapoler une moyenne nationale, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Sur la base de ces résultats, le ministère de la Santé a estimé lundi soir que 1,48 million d'Italiens avaient été exposés au coronavirus, soit environ six fois plus que les chiffres officiels, qui font état d'environ 250.000 infections. Ce nombre équivaut à près de 2,5% de la population du pays, qui est d'environ 60 millions d'habitants.

Les tests de dépistage ont été réalisés entre le 15 mai et le 15 juillet à l'aide de kits de test donnés par Abbott Laboratories.

Selon les médias italiens, on s'attendait au début de ce programme à découvrir des anticorps chez un Italien sur cinq, signifiant qu'environ un cinquième de la population disposait d'une certaine immunité au virus.

Selon Pierluigi Lopalco, épidémiologiste à l'Université de Pise et chef du groupe de travail anti-coronavirus de la région des Pouilles, dans le sud du pays, ces résultats sont inquiétants.

"Ce qui nous préoccupe le plus, c'est la faiblesse du total", a déclaré M. Lopalco mardi. "Dans le sud du pays, moins de 1% des citoyens ont des anticorps. Dans le nord, où nous pensions que le virus avait circulé davantage, il n'y a qu'en Lombardie qu'on trouve un taux élevé d'anticorps", a-t-il expliqué.

La Lombardie, qui comprend notamment Milan, un des plus grands centres financiers d'Italie, est la région italienne qui a été la plus touchée par le coronavirus. Elle compte à elle seule près de la moitié des quelque 35.000 décès enregistrés dans le pays. A Bergame, la quatrième plus grande ville de la région et la ville où le taux d'infection par habitant est le plus élevé, environ la moitié de la population possède des anticorps contre le coronavirus. Mais dans l'ensemble de la région, ce taux est de 7,5%, soit environ trois fois la moyenne nationale.

"Ce faible taux signifie que la grande majorité des Italiens n'a pas encore contracté le virus. Si le virus commençait à se déplacer librement en Italie, il trouverait une grande prairie dans laquelle il pourrait paître", a déclaré M. Lopalco.

Selon les données épidémiologiques recueillies parallèlement à ces tests sérologiques, 27,3 % des personnes infectées par le virus n'ont jamais présenté de symptômes - un fait qui, selon le ministère de la Santé, illustre l'importance des mesures de distanciation sociale, du port de masques et des autres règles d'hygiène pour éviter une propagation silencieuse du virus.

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