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(COVID-19) France : le port obligatoire du masque en extérieur se généralise dans plusieurs villes (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-08-05 à 05:22


(Xinhua/Sebastien Courdji)

PARIS, 4 août (Xinhua) -- Le port du masque obligatoire dans certains lieux publics extérieurs se généralise dans plusieurs villes de France. Une tendance encouragée par les autorités, préoccupées depuis peu par la recrudescence de l'épidémie COVID-19 dans le pays.

Le port du masque en extérieur, jusque-là facultatif, devient obligatoire dans plusieurs villes de France. C'est par exemple le cas à Lille où la mesure est entrée en vigueur le lundi 3 août, notamment dans des zones "caractérisées par une très fortes fréquentation du public".

A Toulouse, où le port du masque sera obligatoire dans les "marchés, brocantes, plages" à partir du 5 août prochain. Ou encore à Tours où la préfecture a également annoncé l'obligation du port du masque à partir de vendredi prochain entre 18h00 et 06h00 du matin dans l'hyper-centre de la ville.

Depuis l'annonce vendredi dernier d'un décret autorisant les préfets à rendre le masque obligatoire en extérieur "lorsque les circonstances l'exigent", les villes et communes françaises prennent les unes après les autres des arrêtés rendant le port du masque obligatoire dans certains lieux publics extérieurs.

Selon le quotidien Ouest France, au moins 290 communes ont déjà imposé le port du masque en extérieur. Et la liste est loin d'être finie. A l'instar de Lille, Nice, Toulouse, Bourges, Mayenne, Biarritz..., Paris s'apprête à rendre obligatoire le port du masque en extérieur dans les lieux d'affluence.

"Porter le masque est un geste nécessaire alors que l'épidémie repart. Nous allons donc demander à ce qu'il devienne obligatoire dans les lieux extérieurs où il y a beaucoup de monde", a déclaré au journal Le Monde Anne Souyris, adjointe à la mairie de Paris. Cette tendance qui se généralise s'explique par une intensification de la transmission de l'infection du virus qui fait craindre une reprise de l'épidémie dans le pays.

Santé publique France a indiqué dans son dernier bilan épidémiologique hebdomadaire une hausse des indicateurs témoins, notamment du taux d'incidence (nombre de nouveaux cas rapportés à la population) de 54% et du nombre de clusters.

Le nombre de malades de COVID-19 hospitalisés en réanimation a également augmenté de 13 cas depuis le vendredi 31 juillet, ont indiqué le lundi 3 août les autorités sanitaires.

Pour freiner cette propagation du virus qui s'accélère et ainsi éviter une reprise de l'épidémie, les autorités soutiennent les décisions de rendre obligatoire le port du masque en extérieur.

"L'objectif est simple : nous protéger contre ce virus sans faire arrêter la vie économique et sociale, en évitant la perspective d'un reconfinement généralisé", a expliqué lundi à Roubaix (nord) le Premier ministre fran]ais Jean Castex, qui s'était rendu à Lille pour encourager le port du masque en extérieur public.

Le chef du gouvernement a ainsi appelé ses compatriotes "à ne pas baisser la garde, et à être vigilants". Car "le virus n'est pas en vacances, et la lutte contre cette maladie dépend bien sûr de l'Etat, des collectivités locales, mais aussi de chacun d'entre nous", a-t-il indiqué.

Le Conseil scientifique COVID-19 de France s'inquiète aussi, selon son dernier avis rendu public lundi 3 août, de la hausse du nombre de nouveaux cas de COVID-19 ces dernières semaines. Le Conseil a qualifié l'état actuel de la France de "situation contrôlée mais fragile".

"Nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé", ont prévenu les scientifiques, invitant les autorités à se préparer à une seconde vague "hautement probable" cet automne.

Parmi les recommandations formulées par le Conseil scientifique pour faire face à une reprise de l'épidémie, il y a les "campagnes d'information et de sensibilisation répétées" en ciblant la population jeune.

"L'obligation du port du masque dans les lieux publics clos est une mesure qui pourrait être étendue à l'ensemble des lieux publics", a aussi proposé le Conseil.

 
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(COVID-19) France : le port obligatoire du masque en extérieur se généralise dans plusieurs villes (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-08-05 à 05:22


(Xinhua/Sebastien Courdji)

PARIS, 4 août (Xinhua) -- Le port du masque obligatoire dans certains lieux publics extérieurs se généralise dans plusieurs villes de France. Une tendance encouragée par les autorités, préoccupées depuis peu par la recrudescence de l'épidémie COVID-19 dans le pays.

Le port du masque en extérieur, jusque-là facultatif, devient obligatoire dans plusieurs villes de France. C'est par exemple le cas à Lille où la mesure est entrée en vigueur le lundi 3 août, notamment dans des zones "caractérisées par une très fortes fréquentation du public".

A Toulouse, où le port du masque sera obligatoire dans les "marchés, brocantes, plages" à partir du 5 août prochain. Ou encore à Tours où la préfecture a également annoncé l'obligation du port du masque à partir de vendredi prochain entre 18h00 et 06h00 du matin dans l'hyper-centre de la ville.

Depuis l'annonce vendredi dernier d'un décret autorisant les préfets à rendre le masque obligatoire en extérieur "lorsque les circonstances l'exigent", les villes et communes françaises prennent les unes après les autres des arrêtés rendant le port du masque obligatoire dans certains lieux publics extérieurs.

Selon le quotidien Ouest France, au moins 290 communes ont déjà imposé le port du masque en extérieur. Et la liste est loin d'être finie. A l'instar de Lille, Nice, Toulouse, Bourges, Mayenne, Biarritz..., Paris s'apprête à rendre obligatoire le port du masque en extérieur dans les lieux d'affluence.

"Porter le masque est un geste nécessaire alors que l'épidémie repart. Nous allons donc demander à ce qu'il devienne obligatoire dans les lieux extérieurs où il y a beaucoup de monde", a déclaré au journal Le Monde Anne Souyris, adjointe à la mairie de Paris. Cette tendance qui se généralise s'explique par une intensification de la transmission de l'infection du virus qui fait craindre une reprise de l'épidémie dans le pays.

Santé publique France a indiqué dans son dernier bilan épidémiologique hebdomadaire une hausse des indicateurs témoins, notamment du taux d'incidence (nombre de nouveaux cas rapportés à la population) de 54% et du nombre de clusters.

Le nombre de malades de COVID-19 hospitalisés en réanimation a également augmenté de 13 cas depuis le vendredi 31 juillet, ont indiqué le lundi 3 août les autorités sanitaires.

Pour freiner cette propagation du virus qui s'accélère et ainsi éviter une reprise de l'épidémie, les autorités soutiennent les décisions de rendre obligatoire le port du masque en extérieur.

"L'objectif est simple : nous protéger contre ce virus sans faire arrêter la vie économique et sociale, en évitant la perspective d'un reconfinement généralisé", a expliqué lundi à Roubaix (nord) le Premier ministre fran]ais Jean Castex, qui s'était rendu à Lille pour encourager le port du masque en extérieur public.

Le chef du gouvernement a ainsi appelé ses compatriotes "à ne pas baisser la garde, et à être vigilants". Car "le virus n'est pas en vacances, et la lutte contre cette maladie dépend bien sûr de l'Etat, des collectivités locales, mais aussi de chacun d'entre nous", a-t-il indiqué.

Le Conseil scientifique COVID-19 de France s'inquiète aussi, selon son dernier avis rendu public lundi 3 août, de la hausse du nombre de nouveaux cas de COVID-19 ces dernières semaines. Le Conseil a qualifié l'état actuel de la France de "situation contrôlée mais fragile".

"Nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé", ont prévenu les scientifiques, invitant les autorités à se préparer à une seconde vague "hautement probable" cet automne.

Parmi les recommandations formulées par le Conseil scientifique pour faire face à une reprise de l'épidémie, il y a les "campagnes d'information et de sensibilisation répétées" en ciblant la population jeune.

"L'obligation du port du masque dans les lieux publics clos est une mesure qui pourrait être étendue à l'ensemble des lieux publics", a aussi proposé le Conseil.

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