PARIS, 29 juillet (Xinhua) -- Alors que la circulation du virus en France reste "soutenue" selon la Direction générale de la santé (DGS), le pays "n'est pas dans une deuxième vague du coronavirus", a estimé mercredi le ministre de la Santé, Olivier Véran.

"Nous sommes dans la poursuite d'une épidémie à plus ou moins bas bruit, selon les pays et les villes concernées. Pour 100 tests, nous étions à 1,1% de test positif. Désormais, nous sommes à 1,3%. Nous testons davantage dans les zones de circulation active", a-t-il expliqué sur la chaîne LCI, appelant les Français "à ne pas relâcher les efforts" et se disant par ailleurs "atterré" par "des gens qui ne respectent pas les règles".

Un certain nombre de diagnostics est actuellement constaté "chez des patients plus jeunes", selon le ministre qui a vivement critiqué les récents rassemblements de festivaliers lors de fêtes improvisées en plein air comme dans la Nièvre à la mi-juillet.

"Croyez-moi, la rave party de la Nièvre m'a fait augmenter la tension de deux points (...) C'est quand on se sent invulnérable qu'on prend le plus de risques (...) Il suffit qu'il y ait des endroits où on se met en danger pour mettre en danger tout le monde", a-t-il dénoncé.

M. Véran a également rappelé avoir signé de nombreux arrêtés pour permettre aux laboratoires d'embaucher plus de personnel afin d'augmenter les tests, soulignant l'émergence de clusters. "On a quelques signaux d'alerte en provenance de certains hôpitaux avec une tendance à l'augmentation du nombre d'admissions et nous testons beaucoup plus avec une augmentation de la proportion de tests positifs", a-t-il dit.

La veille, la DGS avait publié un bilan faisant état de 14 décès dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux lors des dernières 24 heures, portant à 30.223 leur total provisoire, avec un nombre de patients en réanimation qui continue de baisser.

"C'est par notre comportement collectif et par l'action déterminée des pouvoirs publics que nous éviterons cette deuxième vague. C'est un peu la parabole du rocher de Sisyphe : on pensait avoir fini et le virus revient. Il nous faut un vaccin", a souligné Olivier Véran, précisant n'avoir "jamais considéré qu'il y aurait une saisonnalité du virus. Nous sommes un combat de longue haleine".