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Le retrait des Etats-Unis de l'OMS met en danger leur santé et sécurité (The Lancet)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-07-11 à 17:29

LONDRES, 11 juillet (Xinhua) -- La décision des Etats-Unis de quitter l'Organisation mondiale de la santé (OMS) viole la loi américaine et met la santé et la sécurité du pays en danger, selon un article publié mercredi sur le site Internet de The Lancet.

Le président américain Donald Trump avait annoncé en mai que son pays romprait ses liens avec l'OMS et mettrait fin à son financement de l'organisation. Lundi dernier, les Etats-Unis ont notifié le secrétaire général de l'ONU de leur retrait de l'OMS.

Le départ des Etats-Unis est illégal, "car il n'a pas été expressément approuvé par le Congrès", explique l'article, citant un précédent de la Cour suprême statuant que "lorsque le président prend des mesures incompatibles avec la volonté implicite ou explicite du Congrès, son pouvoir est au plus bas".

Cette sortie américaine de l'OMS "aurait des conséquences désastreuses pour la sécurité, la diplomatie et l'influence des Etats-Unis", souligne l'article.

Soulignant que les agences, les entreprises pharmaceutiques et les laboratoires des Etats-Unis dépendent du cadre de préparation au risque d'une pandémie grippale de l'OMS pour obtenir de nouveaux échantillons du virus de la grippe à des fins de recherche et de développement, il indique que ce retrait rendrait difficile pour le pays le plus affecté par la pandémie de COVID-19 de développer des contre-mesures biologiques à la grippe, car le nouveau coronavirus, en plus de la grippe, posera de sérieuses difficultés aux capacités des systèmes de santé à travers le monde cet automne.

Plus de 100 pays ont rejoint l'essai Solidarity pour les traitements du COVID-19 lancé par l'OMS, qui dirige également l'ACT Accelerator (Accélérateur à l'accès aux outils COVID-19), une initiative qui permet de faciliter l'accès à tous les outils nécessaires pour les diagnostics, traitement et vaccins contre la pandémie.

"Les Américains pourraient voir leur accès limité aux réserves peu abondantes de vaccins et pourraient se voir interdire de se rendre dans des destinations étrangères" en raison du retrait de leur pays, avertit l'article.

Après le retrait américain de l'OMS, "(le fait) de se soustraire aux obligations liées aux traités, dans un monde multipolaire, signifie qu'il n'y a aucune garantie que les pays collaboreront avec les Etats-Unis", poursuit-il.

"Les Etats-Unis ne peuvent pas rompre leurs liens avec l'OMS sans provoquer des perturbations et des dégâts majeurs, compromettant la sécurité des Américains", met ne garde l'article.

En ce qui concerne les critiques de politiciens américains envers l'OMS pour l'absence d'enquête sur l'émergence du COVID-19 en Chine et leurs critiques des supposés échecs de la Chine dans sa gestion du COVID-19 au début de la pandémie, Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet a tweeté mercredi : "La Chine ne devrait pas être 'blâmée'. Selon moi, nous devrions remercier les scientifiques et travailleurs médicaux chinois pour leur incroyable engagement désintéressé dans la gestion de cette épidémie. Ils méritent notre gratitude inconditionnelle".

 
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Le retrait des Etats-Unis de l'OMS met en danger leur santé et sécurité (The Lancet)

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-07-11 à 17:29

LONDRES, 11 juillet (Xinhua) -- La décision des Etats-Unis de quitter l'Organisation mondiale de la santé (OMS) viole la loi américaine et met la santé et la sécurité du pays en danger, selon un article publié mercredi sur le site Internet de The Lancet.

Le président américain Donald Trump avait annoncé en mai que son pays romprait ses liens avec l'OMS et mettrait fin à son financement de l'organisation. Lundi dernier, les Etats-Unis ont notifié le secrétaire général de l'ONU de leur retrait de l'OMS.

Le départ des Etats-Unis est illégal, "car il n'a pas été expressément approuvé par le Congrès", explique l'article, citant un précédent de la Cour suprême statuant que "lorsque le président prend des mesures incompatibles avec la volonté implicite ou explicite du Congrès, son pouvoir est au plus bas".

Cette sortie américaine de l'OMS "aurait des conséquences désastreuses pour la sécurité, la diplomatie et l'influence des Etats-Unis", souligne l'article.

Soulignant que les agences, les entreprises pharmaceutiques et les laboratoires des Etats-Unis dépendent du cadre de préparation au risque d'une pandémie grippale de l'OMS pour obtenir de nouveaux échantillons du virus de la grippe à des fins de recherche et de développement, il indique que ce retrait rendrait difficile pour le pays le plus affecté par la pandémie de COVID-19 de développer des contre-mesures biologiques à la grippe, car le nouveau coronavirus, en plus de la grippe, posera de sérieuses difficultés aux capacités des systèmes de santé à travers le monde cet automne.

Plus de 100 pays ont rejoint l'essai Solidarity pour les traitements du COVID-19 lancé par l'OMS, qui dirige également l'ACT Accelerator (Accélérateur à l'accès aux outils COVID-19), une initiative qui permet de faciliter l'accès à tous les outils nécessaires pour les diagnostics, traitement et vaccins contre la pandémie.

"Les Américains pourraient voir leur accès limité aux réserves peu abondantes de vaccins et pourraient se voir interdire de se rendre dans des destinations étrangères" en raison du retrait de leur pays, avertit l'article.

Après le retrait américain de l'OMS, "(le fait) de se soustraire aux obligations liées aux traités, dans un monde multipolaire, signifie qu'il n'y a aucune garantie que les pays collaboreront avec les Etats-Unis", poursuit-il.

"Les Etats-Unis ne peuvent pas rompre leurs liens avec l'OMS sans provoquer des perturbations et des dégâts majeurs, compromettant la sécurité des Américains", met ne garde l'article.

En ce qui concerne les critiques de politiciens américains envers l'OMS pour l'absence d'enquête sur l'émergence du COVID-19 en Chine et leurs critiques des supposés échecs de la Chine dans sa gestion du COVID-19 au début de la pandémie, Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet a tweeté mercredi : "La Chine ne devrait pas être 'blâmée'. Selon moi, nous devrions remercier les scientifiques et travailleurs médicaux chinois pour leur incroyable engagement désintéressé dans la gestion de cette épidémie. Ils méritent notre gratitude inconditionnelle".

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