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Washington devrait réfléchir à sa politique de "deux poids, deux mesures" sur les droits de l'Homme (COMMENTAIRE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-06-21 à 22:31

GENEVE, 21 juin (Xinhua) -- Le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies (CDH) a adopté vendredi une résolution consensuelle condamnant fermement les pratiques racistes et violentes persistantes perpétrées par les forces de l'ordre contre les Africains et les personnes d'origine africaine.

La résolution dénonce notamment la brutalité policière qui a conduit à la mort du citoyen américain George Floyd à Minneapolis et à celle d'autres personnes d'origine africaine.

Il est ironique que les Etats-Unis, qui ont l'habitude bien ancrée de pointer du doigt d'autres pays sur les soi-disant questions relatives aux droits de l'Homme, soient maintenant sur la sellette.

Pour la première fois de son histoire, le CDH a organisé un débat urgent sur le racisme et a convoqué une réunion d'urgence pour discuter de la question des droits de l'Homme aux Etats-Unis.

De nombreux participants estiment que la mort tragique de M. Floyd a franchi la limite de l'humanité et a exposé la discrimination raciale chronique et profondément enracinée aux Etats-Unis.

Les protestations à l'échelle nationale en réponse à son meurtre démontrent que de plus en plus de personnes ne peuvent plus ignorer l'injustice sociale croissante aux Etats-Unis et appellent au changement.

Pourtant, Washington ne veut pas faire face à la question des droits de l'Homme et remédier à ce mal de manière systématique.

En 2016, le Groupe de travail d'experts sur les personnes d'ascendance africaine du CDH a indiqué dans son rapport national sur les Etats-Unis que les meurtres d'Afro-Américains non armés par la police n'étaient "que la pointe de l'iceberg dans ce qui est un préjugé racial omniprésent dans le système judiciaire".

Dans deux examens périodiques universels, un processus qui implique un examen des dossiers relatifs aux droits de l'Homme de tous les Etats membres de l'ONU, des préoccupations concernant la discrimination raciale, l'impunité, le mépris de la vie et la brutalité ont été présentées pour les Etats-Unis au cours de la dernière décennie.

Or, l'Oncle Sam a fait la sourde oreille à ces critiques alors que la situation s'est aggravée dans le pays.

"La colère que nous avons vue aux Etats-Unis, qui éclate alors que le COVID-19 expose des inégalités flagrantes dans la société, montre pourquoi des réformes de grande envergure et un dialogue inclusif sont nécessaires là-bas pour briser le cycle de l'impunité pour les homicides illégaux commis par la police et les préjugés raciaux dans le maintien de l'ordre", a noté la haute-commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme Michelle Bachelet plus tôt en juin.

La frustration et le mécontentement de l'opinion publique américaine découlent de la fragmentation sociale croissante dans le pays. Les Américains sont de plus en plus divisés économiquement, socialement et racialement, mais Washington fait peu d'efforts pour changer les choses et répondre aux besoins fondamentaux de ses citoyens.

Les Etats-Unis aiment donner des leçons à d'autres pays sur les questions relatives aux droits de l'Homme alors qu'ils ne parviennent malheureusement pas à résoudre leurs propres problèmes inquiétants en la matière.

Ce qui s'est passé le mois dernier aux Etats-Unis a une nouvelle fois mis en lumière l'hypocrisie des politiciens américains sur les questions relatives aux droits de l'Homme. Ils qualifient les manifestations violentes à l'étranger de "beau spectacle à voir" et le maintien normal de l'ordre public d'"abus de pouvoir", fermant néanmoins les yeux sur leurs propres problèmes. Leur politique de "deux poids, deux mesures" en matière de droits de l'Homme a été mise à nu.

La mort tragique de M. Floyd a suscité la colère, la déception et les protestations à travers les Etats-Unis et dans le monde entier. Il est grand temps pour Washington d'écouter les appels du peuple et de la communauté internationale, de réfléchir à sa politique de "deux poids, deux mesures" et de prendre des mesures pour résoudre ses propres problèmes.

 
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Washington devrait réfléchir à sa politique de "deux poids, deux mesures" sur les droits de l'Homme (COMMENTAIRE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-06-21 à 22:31

GENEVE, 21 juin (Xinhua) -- Le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies (CDH) a adopté vendredi une résolution consensuelle condamnant fermement les pratiques racistes et violentes persistantes perpétrées par les forces de l'ordre contre les Africains et les personnes d'origine africaine.

La résolution dénonce notamment la brutalité policière qui a conduit à la mort du citoyen américain George Floyd à Minneapolis et à celle d'autres personnes d'origine africaine.

Il est ironique que les Etats-Unis, qui ont l'habitude bien ancrée de pointer du doigt d'autres pays sur les soi-disant questions relatives aux droits de l'Homme, soient maintenant sur la sellette.

Pour la première fois de son histoire, le CDH a organisé un débat urgent sur le racisme et a convoqué une réunion d'urgence pour discuter de la question des droits de l'Homme aux Etats-Unis.

De nombreux participants estiment que la mort tragique de M. Floyd a franchi la limite de l'humanité et a exposé la discrimination raciale chronique et profondément enracinée aux Etats-Unis.

Les protestations à l'échelle nationale en réponse à son meurtre démontrent que de plus en plus de personnes ne peuvent plus ignorer l'injustice sociale croissante aux Etats-Unis et appellent au changement.

Pourtant, Washington ne veut pas faire face à la question des droits de l'Homme et remédier à ce mal de manière systématique.

En 2016, le Groupe de travail d'experts sur les personnes d'ascendance africaine du CDH a indiqué dans son rapport national sur les Etats-Unis que les meurtres d'Afro-Américains non armés par la police n'étaient "que la pointe de l'iceberg dans ce qui est un préjugé racial omniprésent dans le système judiciaire".

Dans deux examens périodiques universels, un processus qui implique un examen des dossiers relatifs aux droits de l'Homme de tous les Etats membres de l'ONU, des préoccupations concernant la discrimination raciale, l'impunité, le mépris de la vie et la brutalité ont été présentées pour les Etats-Unis au cours de la dernière décennie.

Or, l'Oncle Sam a fait la sourde oreille à ces critiques alors que la situation s'est aggravée dans le pays.

"La colère que nous avons vue aux Etats-Unis, qui éclate alors que le COVID-19 expose des inégalités flagrantes dans la société, montre pourquoi des réformes de grande envergure et un dialogue inclusif sont nécessaires là-bas pour briser le cycle de l'impunité pour les homicides illégaux commis par la police et les préjugés raciaux dans le maintien de l'ordre", a noté la haute-commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme Michelle Bachelet plus tôt en juin.

La frustration et le mécontentement de l'opinion publique américaine découlent de la fragmentation sociale croissante dans le pays. Les Américains sont de plus en plus divisés économiquement, socialement et racialement, mais Washington fait peu d'efforts pour changer les choses et répondre aux besoins fondamentaux de ses citoyens.

Les Etats-Unis aiment donner des leçons à d'autres pays sur les questions relatives aux droits de l'Homme alors qu'ils ne parviennent malheureusement pas à résoudre leurs propres problèmes inquiétants en la matière.

Ce qui s'est passé le mois dernier aux Etats-Unis a une nouvelle fois mis en lumière l'hypocrisie des politiciens américains sur les questions relatives aux droits de l'Homme. Ils qualifient les manifestations violentes à l'étranger de "beau spectacle à voir" et le maintien normal de l'ordre public d'"abus de pouvoir", fermant néanmoins les yeux sur leurs propres problèmes. Leur politique de "deux poids, deux mesures" en matière de droits de l'Homme a été mise à nu.

La mort tragique de M. Floyd a suscité la colère, la déception et les protestations à travers les Etats-Unis et dans le monde entier. Il est grand temps pour Washington d'écouter les appels du peuple et de la communauté internationale, de réfléchir à sa politique de "deux poids, deux mesures" et de prendre des mesures pour résoudre ses propres problèmes.

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