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France : les syndicats de police mobilisés contre les accusations de racisme et de violences à l'encontre de la police (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-06-13 à 03:04

PARIS, 12 juin (Xinhua) -- Après les rassemblements contre le racisme et les violences policières, la police française exprime sa colère contre ces accusations et l'exécutif qu'elle croit l'avoir lâchée.

Une cinquantaine de policiers ont manifesté ce vendredi matin sur les Champs-Elysées à Paris pour dénoncer les accusations de racisme à leur encontre, et aussi contre les annonces du ministre de l'intérieur Christophe Castaner.

Ce mouvement d'humeur a débuté jeudi soir par un geste symbolique dans plusieurs villes du pays. A Paris, Nice, Toulouse ou encore Grenoble, des vidéos postés sur les réseaux sociaux montraient des groupes de policiers devant les commissariats jeter leurs menottes à terre en signe de protestation.

"On est là pour démontrer que les policiers sont des républicains. Aujourd'hui on nous jette en pâture sur la place publique. On a besoin du soutien indéfectible du gouvernement et non le contraire", a déclaré en marge de la manifestation parisienne, le secrétaire adjoint du syndicat Alliance police nationale, Olivier Hourcau.

Les syndicalistes disent être abandonnés par leur ministre Christophe Castaner, dans cette "campagne de stigmatisation" de la police. "Le message envoyé par le ministre est très mal perçu. C'est un message d'amalgame. De cas (de racisme) individuel on n'en a fait une généralité", a expliqué le secrétaire général d'Alternative Police CFDT, Denis Jacob.

Le ministre de l'intérieur a réclamé lundi dernier la "tolérance zéro" pour le racisme chez les forces de l'ordre, et annoncé dans la foulée "la suspension systématique en cas de soupçon avéré de propos raciste" et l'abandon de la technique d'interpellation controversée dite de "l'étranglement". Ces annonces sont décriées par les syndicats de police qui les jugent inacceptables.

"Ce qui a choqué les policiers, c'est d'avoir un ministre qui parle de soupçon avéré, ça sous-entend qu'il y a une présomption de culpabilité sur l'ensemble des policiers, ce qui est inacceptable", a expliqué M. Jacob, précisant que comme tout citoyen, les policiers bénéficient de la présomption d'innocence.

L'abandon de la technique dite de l'étranglement est le second point de discorde entre le ministre de l'intérieur et les policiers. "Ça fait partie des techniques qui nous permettent d'intervenir quotidiennement. Il faut qu'on continue à pouvoir intervenir et il est hors de question d'enlever la technique", a déclaré Philippe Capon, secrétaire général de l'UNSA Police.

Dans ce contexte social tendu sur fond de dénonciation de racisme et de violences dans la police, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a adressé aux policiers une lettre, dans laquelle il les appelle "à ne pas douter".

"Ne doutez pas de la République, ne doutez pas de la police nationale (...) il peut y avoir des racistes dans nos rangs comme il y en a, malheureusement, dans toutes les professions, ni plus ni moins", a-t-il indiqué.

Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a également dit aux policiers dans une lettre savoir que le métier de policier représente de "sacrifices, d'engagement et de courage". "Je veux que vous sachiez que la seule chose qui compte pour moi est de vous permettre d'accomplir votre mission dans les meilleures conditions", a-t-il assuré.

Les discussions entre le ministre de l'intérieur et les syndicats de police se poursuivent ce vendredi pour tenter de trouver un compromis, notamment sur l'abandon de la technique dite d'étranglement.

 
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France : les syndicats de police mobilisés contre les accusations de racisme et de violences à l'encontre de la police (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-06-13 à 03:04

PARIS, 12 juin (Xinhua) -- Après les rassemblements contre le racisme et les violences policières, la police française exprime sa colère contre ces accusations et l'exécutif qu'elle croit l'avoir lâchée.

Une cinquantaine de policiers ont manifesté ce vendredi matin sur les Champs-Elysées à Paris pour dénoncer les accusations de racisme à leur encontre, et aussi contre les annonces du ministre de l'intérieur Christophe Castaner.

Ce mouvement d'humeur a débuté jeudi soir par un geste symbolique dans plusieurs villes du pays. A Paris, Nice, Toulouse ou encore Grenoble, des vidéos postés sur les réseaux sociaux montraient des groupes de policiers devant les commissariats jeter leurs menottes à terre en signe de protestation.

"On est là pour démontrer que les policiers sont des républicains. Aujourd'hui on nous jette en pâture sur la place publique. On a besoin du soutien indéfectible du gouvernement et non le contraire", a déclaré en marge de la manifestation parisienne, le secrétaire adjoint du syndicat Alliance police nationale, Olivier Hourcau.

Les syndicalistes disent être abandonnés par leur ministre Christophe Castaner, dans cette "campagne de stigmatisation" de la police. "Le message envoyé par le ministre est très mal perçu. C'est un message d'amalgame. De cas (de racisme) individuel on n'en a fait une généralité", a expliqué le secrétaire général d'Alternative Police CFDT, Denis Jacob.

Le ministre de l'intérieur a réclamé lundi dernier la "tolérance zéro" pour le racisme chez les forces de l'ordre, et annoncé dans la foulée "la suspension systématique en cas de soupçon avéré de propos raciste" et l'abandon de la technique d'interpellation controversée dite de "l'étranglement". Ces annonces sont décriées par les syndicats de police qui les jugent inacceptables.

"Ce qui a choqué les policiers, c'est d'avoir un ministre qui parle de soupçon avéré, ça sous-entend qu'il y a une présomption de culpabilité sur l'ensemble des policiers, ce qui est inacceptable", a expliqué M. Jacob, précisant que comme tout citoyen, les policiers bénéficient de la présomption d'innocence.

L'abandon de la technique dite de l'étranglement est le second point de discorde entre le ministre de l'intérieur et les policiers. "Ça fait partie des techniques qui nous permettent d'intervenir quotidiennement. Il faut qu'on continue à pouvoir intervenir et il est hors de question d'enlever la technique", a déclaré Philippe Capon, secrétaire général de l'UNSA Police.

Dans ce contexte social tendu sur fond de dénonciation de racisme et de violences dans la police, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a adressé aux policiers une lettre, dans laquelle il les appelle "à ne pas douter".

"Ne doutez pas de la République, ne doutez pas de la police nationale (...) il peut y avoir des racistes dans nos rangs comme il y en a, malheureusement, dans toutes les professions, ni plus ni moins", a-t-il indiqué.

Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a également dit aux policiers dans une lettre savoir que le métier de policier représente de "sacrifices, d'engagement et de courage". "Je veux que vous sachiez que la seule chose qui compte pour moi est de vous permettre d'accomplir votre mission dans les meilleures conditions", a-t-il assuré.

Les discussions entre le ministre de l'intérieur et les syndicats de police se poursuivent ce vendredi pour tenter de trouver un compromis, notamment sur l'abandon de la technique dite d'étranglement.

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