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Les griefs au coeur des manifestations américaines doivent être entendus et traités, selon la responsable des droits de l'Homme à l'ONU

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-06-04 à 11:42

GENEVE, 3 juin (Xinhua) -- Les griefs au cœur des manifestations qui ont éclaté dans des centaines de villes américaines doivent être entendus et traités, a estimé mercredi la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet.

"Les voix appelant à la fin du meurtre d'Afro-américains non armés doivent être entendues. Les voix appelant à la fin des violences policières doivent être entendues. Et les voix appelant à la fin du racisme endémique et structurel qui ravage la société américaine doivent être entendues", a déclaré Mme Bachelet dans un communiqué de presse.

Elle a affirmé croire "des informations crédibles faisant état d'un recours inutile et disproportionné à la force par des agents des forces de l'ordre", y compris l'utilisation aveugle et abusive d'armes et de munitions moins létales.

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser des manifestants pacifiques et des balles en caoutchouc ainsi que des projectiles au poivre ont été tirés sur des manifestants et des journalistes qui ne représentaient pas une menace imminente, a-t-elle indiqué.

Selon la responsable onusienne, au moins 200 incidents d'agressions physiques, d'intimidations et arrestations impliquant des journalistes couvrant les manifestations ont été signalés, bien que leurs références de presse aient été clairement visibles.

"Ce qui s'est passé constitue une vague d'attaques sans précédent contre des journalistes. Dans certains cas, ils ont été attaqués ou même arrêtés alors qu'ils étaient en direct", a déploré Mme Bachelet.

Elle a également exprimé sa profonde préoccupation face aux déclarations qualifiant les manifestants de terroristes, ou ayant délégitimé l'effusion massive de chagrin et les manifestations pacifiques en signalant la violence ou la destruction de biens qui se sont produites dans de nombreux endroits.

"La colère que nous avons vue aux Etats-Unis, qui a éclaté alors que le COVID-19 révèle des inégalités flagrantes dans la société, montre pourquoi des réformes de grande envergure et un dialogue inclusif sont nécessaires là-bas pour briser le cycle de l'impunité pour les homicides illégaux par la police et les préjugés raciaux dans le maintien de l'ordre", a souligné Mme Bachelet.

Répétant son appel aux manifestants pour qu'ils expriment pacifiquement leurs demandes de justice, la responsable de l'ONU a également exhorté la police à faire preuve de la plus grande retenue pour ne pas envenimer la situation par un recours excessif à la force.

 
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Les griefs au coeur des manifestations américaines doivent être entendus et traités, selon la responsable des droits de l'Homme à l'ONU

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-06-04 à 11:42

GENEVE, 3 juin (Xinhua) -- Les griefs au cœur des manifestations qui ont éclaté dans des centaines de villes américaines doivent être entendus et traités, a estimé mercredi la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet.

"Les voix appelant à la fin du meurtre d'Afro-américains non armés doivent être entendues. Les voix appelant à la fin des violences policières doivent être entendues. Et les voix appelant à la fin du racisme endémique et structurel qui ravage la société américaine doivent être entendues", a déclaré Mme Bachelet dans un communiqué de presse.

Elle a affirmé croire "des informations crédibles faisant état d'un recours inutile et disproportionné à la force par des agents des forces de l'ordre", y compris l'utilisation aveugle et abusive d'armes et de munitions moins létales.

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser des manifestants pacifiques et des balles en caoutchouc ainsi que des projectiles au poivre ont été tirés sur des manifestants et des journalistes qui ne représentaient pas une menace imminente, a-t-elle indiqué.

Selon la responsable onusienne, au moins 200 incidents d'agressions physiques, d'intimidations et arrestations impliquant des journalistes couvrant les manifestations ont été signalés, bien que leurs références de presse aient été clairement visibles.

"Ce qui s'est passé constitue une vague d'attaques sans précédent contre des journalistes. Dans certains cas, ils ont été attaqués ou même arrêtés alors qu'ils étaient en direct", a déploré Mme Bachelet.

Elle a également exprimé sa profonde préoccupation face aux déclarations qualifiant les manifestants de terroristes, ou ayant délégitimé l'effusion massive de chagrin et les manifestations pacifiques en signalant la violence ou la destruction de biens qui se sont produites dans de nombreux endroits.

"La colère que nous avons vue aux Etats-Unis, qui a éclaté alors que le COVID-19 révèle des inégalités flagrantes dans la société, montre pourquoi des réformes de grande envergure et un dialogue inclusif sont nécessaires là-bas pour briser le cycle de l'impunité pour les homicides illégaux par la police et les préjugés raciaux dans le maintien de l'ordre", a souligné Mme Bachelet.

Répétant son appel aux manifestants pour qu'ils expriment pacifiquement leurs demandes de justice, la responsable de l'ONU a également exhorté la police à faire preuve de la plus grande retenue pour ne pas envenimer la situation par un recours excessif à la force.

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