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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-06-04 à 10:00
WASHINGTON, 3 juin (Xinhua) -- Les procureurs américains ont accru mercredi la sévérité des charges retenues contre l'ancien policier de Minneapolis qui a maintenu George Floyd à terre avec un genou sur le cou, en l'accusant de meurtre au deuxième degré. Ils ont également inculpé de complicité de meurtre trois autres anciens agents des forces de l'ordre impliqués dans l'incident.
Le procureur général du Minnesota, Keith Ellison, a annoncé lors d'une conférence de presse que Derek Chauvin, l'officier de police de Minneapolis désormais licencié et en état d'arrestation qui, selon les documents du tribunal, a appuyé sur la nuque de M. Floyd pendant près de neuf minutes, était maintenant accusé de meurtre au deuxième degré, un chef d'accusation plus grave que le meurtre au troisième degré et l'homicide involontaire qui pesaient auparavant sur lui.
"Je crois que les preuves dont nous disposons maintenant soutiennent l'accusation plus grave de meurtre au deuxième degré", a déclaré M. Ellison.
En outre, le procureur général a ajouté que des mandats d'arrêt ont été émis pour trois autres officiers de police, également licenciés, qui ont été impliqués dans le meurtre, le 25 mai dernier, de la victime afro-américaine âgée de 46 ans.
Thomas Lane et J. Alexander Kueng, qui ont aidé M. Chauvin à maîtriser M. Floyd, et Tou Thau, qui n'a rien fait pour arrêter ses collègues, ont été accusés de complicité de meurtre, a indiqué M. Ellison. "Je crois fermement que ces développements sont dans l'intérêt de la justice pour George Floyd, sa famille, notre communauté et notre Etat."
Informant les journalistes qu'il a été désigné comme procureur principal de l'affaire, M. Ellison a reconnu que bien que l'équipe du ministère public soit convaincue de la pertinence des accusations qu'elle a déposées, "je ne crois pas qu'une poursuite judiciaire réussie puisse rectifier le mal et la perte ressentis par tant de gens".
Il a ajouté que "construire la justice et l'équité dans notre société" serait un "travail lent et difficile" à accomplir, exhortant les dirigeants du gouvernement et tous les citoyens "à commencer dès maintenant à réécrire les règles pour une société juste".