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Le chef du Pentagone conteste Donald Trump sur la réponse aux manifestations

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-06-04 à 04:54

WASHINGTON, 3 juin (Xinhua) -- Le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a déclaré mercredi qu'il s'opposait à l'utilisation de l'armée d'active pour réprimer les manifestations dans le pays protestant contre la brutalité policière et l'injustice raciale.

"Je le dis non seulement en tant que secrétaire à la Défense, mais aussi en tant qu'ex-soldat, et ex-membre de la Garde nationale : l'option de recourir à des forces militaires en service dans un rôle de maintien de l'ordre ne devrait être employée qu'en dernier recours, et uniquement dans les situations les plus urgentes et les plus terribles. Nous ne sommes pas aujourd'hui dans une telle situation", a déclaré le chef du Pentagone lors d'une conférence de presse.

Ces propos de M. Esper le placent en porte-à-faux avec le président des États-Unis, Donald Trump, qui a annoncé lundi qu'il pourrait invoquer la Loi sur les insurrections de 1807 pour réprimer les troubles nationaux provoqués par la mort de George Floyd, un Afro-américain désarmé mort étouffé à Minneapolis le 25 mai peu de temps après qu'un policier blanc l'a immobilisé en posant un genou sur son cou.

"Je ne suis pas favorable au recours à la Loi sur l'insurrection", a déclaré M. Esper. Cette loi vieille de 213 ans autorise le président à déployer unilatéralement les forces militaires sur le sol national à des fins de maintien de l'ordre.

M. Trump a affirmé lundi dans un discours dans le Jardin des Roses de la Maison Blanche qu'il enverrait "des milliers et des milliers de soldats lourdement armés, de personnels militaires et d'agents des forces de l'ordre" pour restaurer l'ordre si les administrations de l'État et locales n'y parvenaient pas.

Après avoir achevé son discours, M. Trump s'est rendu à pied, une bible à la main, à l'Église épiscopale de St. John, un site historique, avant de poser pour une photo entouré par plusieurs hauts responsables de son administration, dont M. Esper. Selon les reportages, la police a utilisé du gaz lacrymogène, des grenades aveuglantes et des balles en caoutchouc pour disperser une foule de manifestants essentiellement pacifiques et ouvrir le chemin au président et à son entourage.

M. Esper, critiqué pour avoir participé à cet événement controversé, a déclaré ne pas avoir été informé du projet de prendre une photo de groupe devant l'église, et ne pas avoir su que les manifestants étaient dispersés lors de l'avancée du groupe. "Je savais que nous allions à l'Église, je ne savais pas qu'une opération de photographie avait lieu".

Les confrontations violentes entre les manifestants et la police ont semblé se calmer dans la ville de Washington, et les militaires en service déployés dans la capitale du pays ont commencé à retourner dans leur base mercredi, selon des médias américains.

Lors de cette conférence de presse, M. Esper a déclaré que son objectif était de "maintenir le département (de la Défense) en dehors de la politique et de rester apolitique".

 
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Le chef du Pentagone conteste Donald Trump sur la réponse aux manifestations

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WASHINGTON, 3 juin (Xinhua) -- Le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a déclaré mercredi qu'il s'opposait à l'utilisation de l'armée d'active pour réprimer les manifestations dans le pays protestant contre la brutalité policière et l'injustice raciale.

"Je le dis non seulement en tant que secrétaire à la Défense, mais aussi en tant qu'ex-soldat, et ex-membre de la Garde nationale : l'option de recourir à des forces militaires en service dans un rôle de maintien de l'ordre ne devrait être employée qu'en dernier recours, et uniquement dans les situations les plus urgentes et les plus terribles. Nous ne sommes pas aujourd'hui dans une telle situation", a déclaré le chef du Pentagone lors d'une conférence de presse.

Ces propos de M. Esper le placent en porte-à-faux avec le président des États-Unis, Donald Trump, qui a annoncé lundi qu'il pourrait invoquer la Loi sur les insurrections de 1807 pour réprimer les troubles nationaux provoqués par la mort de George Floyd, un Afro-américain désarmé mort étouffé à Minneapolis le 25 mai peu de temps après qu'un policier blanc l'a immobilisé en posant un genou sur son cou.

"Je ne suis pas favorable au recours à la Loi sur l'insurrection", a déclaré M. Esper. Cette loi vieille de 213 ans autorise le président à déployer unilatéralement les forces militaires sur le sol national à des fins de maintien de l'ordre.

M. Trump a affirmé lundi dans un discours dans le Jardin des Roses de la Maison Blanche qu'il enverrait "des milliers et des milliers de soldats lourdement armés, de personnels militaires et d'agents des forces de l'ordre" pour restaurer l'ordre si les administrations de l'État et locales n'y parvenaient pas.

Après avoir achevé son discours, M. Trump s'est rendu à pied, une bible à la main, à l'Église épiscopale de St. John, un site historique, avant de poser pour une photo entouré par plusieurs hauts responsables de son administration, dont M. Esper. Selon les reportages, la police a utilisé du gaz lacrymogène, des grenades aveuglantes et des balles en caoutchouc pour disperser une foule de manifestants essentiellement pacifiques et ouvrir le chemin au président et à son entourage.

M. Esper, critiqué pour avoir participé à cet événement controversé, a déclaré ne pas avoir été informé du projet de prendre une photo de groupe devant l'église, et ne pas avoir su que les manifestants étaient dispersés lors de l'avancée du groupe. "Je savais que nous allions à l'Église, je ne savais pas qu'une opération de photographie avait lieu".

Les confrontations violentes entre les manifestants et la police ont semblé se calmer dans la ville de Washington, et les militaires en service déployés dans la capitale du pays ont commencé à retourner dans leur base mercredi, selon des médias américains.

Lors de cette conférence de presse, M. Esper a déclaré que son objectif était de "maintenir le département (de la Défense) en dehors de la politique et de rester apolitique".

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