WASHINGTON, 28 mai (Xinhua) -- La présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi, a estimé jeudi que George Floyd, cet Afro-américain mort lors de son arrestation lundi par des policiers de Minneapolis dans le Minnesota (Midwest), avait été "assassiné".

"Nous l'avons vu à la télévision, se faire assassiner à la télévision", a déclaré l'élue démocrate à des journalistes au Capitole, alors que le pays est traversé par une indignation nationale sur les mauvais comportements de la police liés à la discrimination raciale.

George Floyd est mort lundi soir peu de temps après qu'un policier blanc l'a immobilisé en posant un genou sur son cou, bien que ce quadragénaire ait plusieurs fois dit "Je ne peux pas respirer" et "S'il vous plaît, je ne peux pas respirer." La technique utilisée par ce policier n'est pas approuvée par la police locale.

Les quatre policiers impliqués dans ce drame ont été congédiés peu après qu'une vidéo de l'interpellation se soit propagée mardi sur les réseaux sociaux, suscitant un tollé national et des appels à la justice.

Intervenant plus tard sur CNN, Mme Pelosi a qualifié la mort de George Floyd d'"exécution". "On l'a vu, donc on ne peut pas le nier", a-t-elle dit à la chaîne d'informations. "Il faut que la justice fasse son travail".

Les démocrates de la Chambre étudient différentes réponses à apporter, dont l'adoption de normes policières fédérales plus strictes et le lancement d'une campagne de pression sur le ministère de la Justice pour qu'il soit plus agressif dans la gestion de la question des mauvaises comportements policiers ciblant les Afro-américains, a indiqué le site d'informations politiques The Hill.

"Il y a toutes sortes de façons d'exprimer sa préoccupation", a noté Mme Pelosi. "Mais il ne faut pas seulement se contenter d'exprimer sa préoccupation, il faut prendre des mesures pour que cela cesse".

Dans le sillage de la mort de George Floyd, les manifestations se sont poursuivies à Minneapolis et sont devenues violentes mercredi soir avec des incendies et des pillages de commerces, avant que cette colère ne se propage à d'autres villes américaines, dont Los Angeles et Memphis, selon des médias locaux.

Le ministère américain de la Justice a promis jeudi qu'il allait faire de cet incident une "priorité absolue".