WASHINGTON, 21 mai (Xinhua) -- Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a déclaré jeudi que le gouvernement américain allait examiner attentivement la situation économique dans les prochaines semaines, mais qu'il pensait d'ores et déjà que le pays aurait "très probablement" besoin d'un second projet de loi de redressement économique pour faire face aux conséquences de l'épidémie de COVID-19.

Soulignant que 3.000 milliards de dollars venaient d'être injectés dans l'économie, M. Mnuchin a déclaré au cours d'un événement en ligne organisé par le journal The Hill que le gouvernement allait "prendre du recul pendant quelques semaines, et réfléchir de manière approfondie à la nécessité et à la manière de dépenser encore plus d'argent".

Il a indiqué qu'il avait discuté la semaine dernière avec la présidente de la Chambre Nancy Pelosi de la mise en oeuvre du projet de loi de redressement économique de 2.200 milliards de dollars voté fin mars par le Congrès, mais a précisé que leur conversation n'avait pas porté sur les prochaines étapes.

A l'initiative des Démocrates, la Chambre des représentants des Etats-Unis a récemment adopté un nouveau projet de loi de redressement économique de 3.000 milliards de dollars afin de faire face aux retombées du coronavirus. Il y a cependant peu de chances que ce projet de loi soit approuvé par le Sénat à majorité républicaine.

Décrivant le projet en question comme un "projet de loi partisan", M. Mnuchin a déclaré qu'il espérait que le prochain projet de loi relatif aux mesures de redressement économique serait soutenu par les deux partis.

Alors que les législateurs et la Maison Blanche continuent à débattre de quand et comment réagir, les retombées économiques de l'épidémie de COVID-19 continuent de s'aggraver.

La semaine dernière, 2,4 millions de personnes supplémentaires ont déposé une demande de chômage, selon les données publiées un peu plus tôt dans la journée par le département américain du Travail. Cela porte à plus de 38,9 millions le nombre d'Américains ayant demandé des allocations chômage depuis la fermeture généralisée des entreprises à la mi-mars.