NEW YORK (Nations Unies), 19 mai (Xinhua) -- Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, a demandé mardi au Conseil de sécurité de l'ONU de renouveler au plus vite l'autorisation relative au Mécanisme d'aide transfrontalière aux Syriens, afin de ne pas perturber l'acheminement d'une aide humanitaire vitale vers la Syrie.

Cette opération humanitaire transfrontalière destinée au nord-ouest de la Syrie, qui a été autorisée par le Conseil de sécurité, constitue une véritable bouée de sauvetage pour des millions de civils que les Nations Unies ne peuvent pas atteindre par d'autres moyens. Ce mécanisme est irremplaçable, et son mandat doit être renouvelé, a souligné M. Lowcock.

Le mandat actuel expire en effet le 10 juillet. En janvier, le Conseil de sécurité, au terme d'un long débat, a ré-autorisé l'utilisation de deux des quatre points de passages frontaliers pour une durée de six mois. Les deux autres points de passage - Bab al-Salam et Bab al-Hawa - se trouvent sur la frontière syro-turque.

Un renouvellement rapide de l'autorisation effectué par le Conseil de sécurité évitera de perturber ces opérations vitales, et permettra aux organisations humanitaires d'intensifier leurs efforts dans la région - une intensification rendue plus nécessaire que jamais par les besoins actuels et par la menace du COVID-19. Tout retard ajoutera aux souffrances de la population et coûtera de nombreuses vies, a averti M. Lowcock.

Il a souligné que le bilan des opérations transfrontalières réalisé par le Secrétaire général de l'ONU avait été soumis au Conseil de sécurité avant la date prévue, afin de permettre à celui-ci de prendre une décision à temps et d'éviter une interruption de l'aide humanitaire.

"Cette décision ne peut être reportée à la dernière minute. Trop de vies sont en jeu", a-t-il averti.

Il s'agit d'une opération massive, dans laquelle le maintien des chaînes d'approvisionnement nécessite des semaines voire des mois de préparation. Trop d'incertitudes mettrait en danger la continuité de cette aide, ce qui nuirait à la capacité des organisations humanitaires à sauver des vies, a déclaré M. Lowcock.