PARIS, 24 avril (Xinhua) -- Le président français Emmanuel Macron a plaidé pour une coopération internationale en matière de tests, de vaccins mais aussi de financements et de soutien aux systèmes de soin, lors de la réunion de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) impliquant plusieurs dirigeants internationaux ce vendredi.

Un dispositif comportant quatre principaux axes a été détaillé lors de cette réunion. Il est porté par l'OMS, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président Macron et la Fondation Melinda et Bill Gates, avec la participation de huit des principales organisations de santé et de développement.

Le chef d'Etat français a détaillé "quatre piliers pour réussir" à combattre l'épidémie de COVID-19, définis par les participants lors de la visioconférence. Le premier axe est "l'efficacité collective" visant à soutenir les systèmes de soin. "Si on veut gagner contre ce virus on doit soutenir tous les systèmes notamment les systèmes primaires de soin, pour lutter contre toutes les pandémies et en particulier contre le COVID-19 et rien ne sera efficace sans le rôle de l'OMS et l'appui des fonds sectoriels car l'inégalité entre nos pays se construit dès l'inégalité des systèmes de soin", a-t-il déclaré.

Le deuxième pilier est la mise en place des tests de diagnostic : "l'OMS l'a rappelé ces dernières semaines, nous avons tous le même défi dans nos pays de développer le système de tests. Nous devons le rendre accessible dans tous les pays dont les plus vulnérables (...) et le savoir-faire de plusieurs fonds verticaux sont mobilisés (...) envers plusieurs communautés et les sociétés civiles.", a expliqué le président Macron.

Le troisième pilier est l'accès aux traitements : "beaucoup de nos personnels soignants et chercheurs sont en train de coopérer, en Europe et dans le monde, pour développer des essais cliniques afin de lutter notamment contre les effets inflammatoires (...) nous devons investir pour accélérer et rendre accessible des traitements partout dans le monde", a indiqué M. Macron.

Le quatrième axe concerne les vaccins "qui suscitent beaucoup d'attente". "Nous devons écraser les échelles de temps et d'espace en investissant dans plusieurs familles de vaccins (...) et il est inexcusable de dire que c'est dans le pays où le vaccin sera inventé qu'il sera appliqué (...) il faut rendre accessible ce vaccin dans toutes les géographies (...) c'est aussi la seule solution de retrouver une vie normale", a-t-il souligné.

Le président français a rappelé qu'une réunion de l'Union européenne est prévue le 4 mai prochain afin "de lever l'argent" pour abonder cette initiative. La méthode devrait être appliquée "pour d'autres pandémies telles que la tuberculose, le VIH, le paludisme (...) qui ont touché beaucoup plus fort que d'autres les pays vulnérables et nous devons aller plus loin tous ensemble", a-t-il dit.

Le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, a pour sa part, évoqué une "crise mondiale sans précédent qui a mené à une réponse mondiale sans précédent", insistant sur la nécessité d'une solidarité mondiale envers les pays les plus vulnérables quant à une égalité d'accès aux soins : "C'est une collaboration historique pour accélérer le développement, la production et la distribution équitable de vaccins, de diagnostics et de traitements contre le COVID-19 (...) Notre engagement commun est d'assurer que tous aient accès à tous les instruments visant à triompher du COVID-19", a-t-il déclaré.