WASHINGTON, 13 avril (Xinhua) -- Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un allègement immédiat du service de la dette de 25 pays membres dans le cadre de sa réponse pour aider à faire face à l'impact de la pandémie de COVID-19.

"Cela permet d'accorder des subventions à nos membres les plus pauvres et les plus vulnérables pour couvrir leurs obligations au titre de la dette envers le FMI dans une première phase au cours des six prochains mois et les aidera à canaliser une plus grande partie de leurs maigres ressources financières vers les secours médicaux d'urgence et autres aides vitales", a déclaré lundi Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, dans un communiqué.

Au nombre des pays qui bénéficieront d'un allègement du service de la dette figurent notamment l'Afghanistan, le Bénin, le Burkina Faso et la République centrafricaine, selon l'institution financière.

Le Fonds fiduciaire pour l'endiguement et l'allègement des catastrophes (CCRT), qui a été remanié, permet au FMI d'accorder des dons pour l'allègement de la dette aux pays à faible revenu éligibles à la suite de catastrophes naturelles et d'urgences sanitaires majeures qui se propagent rapidement.

Selon Mme Georgieva, le CCRT peut actuellement fournir environ 500 millions de dollars sous forme de dons pour l'allègement du service de la dette. "J'invite instamment les autres donateurs à nous aider à reconstituer les ressources du CCRT et à renforcer davantage notre capacité à fournir un allégement supplémentaire du service de la dette pendant deux ans à nos pays membres les plus pauvres", a-t-elle dit.

Dans un discours prononcé la semaine dernière, la directrice du FMI a indiqué qu'il était déjà clair que la croissance mondiale deviendrait "fortement négative" en 2020. "En fait, nous prévoyons les pires retombées économiques depuis la Grande Dépression", a-t-elle déploré.

Mme Georgieva avait affirmé il y a seulement trois mois que le FMI prévoyait une croissance positive du revenu par habitant dans plus de 160 de ses pays membres en 2020, mais qu'il prévoyait maintenant que plus de 170 pays connaîtront une croissance négative de leur revenu par habitant cette année.

"Ces sombres perspectives s'appliquent aussi bien aux économies avancées qu'aux économies en développement. Cette crise ne connaît pas de frontières. Tout le monde souffre", a-t-elle noté, ajoutant que les pays vulnérables devraient être les plus durement frappés par la crise.