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Soins médicaux, croissance économique, coopération internationale : la Chine face au défi mondial du COVID-19

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-04-10 à 20:21

BEIJING, 10 avril (Xinhua) -- Avec plus de 1,6 million de cas confirmés, 95.000 décès signalés et 180 pays et régions touchés, la pandémie de COVID-19 qui fait actuellement rage menace non seulement la santé publique, mais aussi l'économie mondiale.

Depuis le déclenchement de l'épidémie, la Chine mène une guerre totale pour lutter contre le virus, et sa réponse s'est révélée plutôt efficace. Après 76 jours de confinement total, Wuhan, l'épicentre de l'épidémie en Chine, a commencé à lever les restrictions touristiques dès mercredi dans le but de ramener la vie à la normale et de remettre son économie sur les rails.

Ces derniers mois, la Chine s'est imposée par la mise en place d'un principe de priorité pour sauver des vies humaines, de politiques économiques fortes et ouvertes et d'un état d'esprit coopératif. Le monde entier a pris note de ces initiatives.

SAUVER DES VIES

On s'attend à plus d'infections et de décès avec le COVID-19.

Jusqu'à présent, les infections ont dépassé 1.602.000 cas dans 185 pays et régions, avec plus de 95.700 décès dus au virus. C'est ce qu'a montré une carte interactive créée et actualisée par le Center pour les systèmes de science et d'ingénierie de l'Université Johns Hopkins, à Baltimore (États-Unis).

"Il est essentiel que nous nous concentrions sur les priorités pour sauver des vies et assurer les moyens de subsistance", ont écrit Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) et Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un éditorial publié en anglais dans le journal britannique The Telegraph.

Même depuis que la maladie a éclaté à Wuhan, la Chine s'est concentrée précisément sur cet objectif : sauver des vies. Le gouvernement chinois a pris des mesures décisives, complètes et strictes pour contenir la propagation de l'épidémie. Des personnes issues de tous les horizons se sont unie dans le but de combattre le virus.

"Depuis le premier jour de notre lutte contre l'épidémie, nous avons accordé la priorité à la vie et à la santé des personnes", a déclaré le président chinois Xi Jinping dans son discours d'ouverture lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants du G20.

Quelque 41.600 membres du personnel médical, venus de tout le pays ont été envoyés dans la province centrale du Hubei. La capitale de la province, Wuhan, fermée depuis le 23 janvier, a réaffecté 86 hôpitaux au traitement des personnes infectées par le COVID-19 et en a construit 16 autres disposant d'une capacité d'accueil de 60.000 lits supplémentaires.

Des scientifiques chinois se sont consacrés à la création d'un vaccin contre la maladie, les essais cliniques devant commencer à la mi-avril.

Bien que la propagation du virus à l'intérieur du pays ait été essentiellement limitée, les hauts responsables chinois sont résolus à empêcher une résurgence de l'épidémie.

"Le gouvernement central chinois a fait preuve de diligence en appliquant des mesures conçues pour protéger la vie des gens", a déclaré Jon R. Taylor, professeur et directeur du département de sciences politiques et de géographie à l'Université du Texas à San Antonio.

Christine Bierre, rédactrice en chef du magazine français Nouvelle Solidarité et expert à l'Institut Schiller France, a qualifié l'attitude de la Chine dans sa réponse aux coronavirus de "très responsable" et d'"exemplaire".

RENFORCER L'ÉCONOMIE

Pour atténuer l'impact économique du COVID-19 dans le monde, les dirigeants du G20 se sont engagés à injecter 5.000 milliards de dollars de dépenses fiscales dans l'économie mondiale.

Pourtant, les perspectives économiques mondiales restent sombres. "Nous sommes maintenant en récession. La situation actuelle bien pire qu'une crise financière mondiale", a averti Mme Georgieva.

Parmi l'incertitude économique du monde entier, la Chine, où l'épidémie diminue, a commencé à reprendre l'activité économique. Des marchés financiers à l'investissement et à la consommation, la Chine a conçu des incitations politiques visant à stimuler la croissance intérieure et à renforcer la confiance dans l'économie mondiale.

La banque centrale de Chine a cherché à maintenir un niveau de liquidités suffisant sur les marchés financiers en annonçant des réductions ciblées du ratio des réserves obligataires pour les banques qui y seront éligibles, à compter du 16 mars.

Environ 98,7% des entreprises manufacturières chinoises auraient repris le travail et l'indice des directeurs d'achat pour le secteur manufacturier chinois est passé de 35,7 en février à 52 en mars.

Takashi Kodama, chef du département de recherche économique du Daiwa Institute of Research Group, a estimé que les progrès de la reprise économique en Chine étaient remarquables.

Si la consommation privée en Chine, moins affectée par la détérioration de l'économie mondiale, se redressait rapidement, cela raviverait l'espoir d'autres pays et donnerait un coup de fouet aux marchés financiers mondiaux, a-t-il dit.

Parallèlement, la Chine a pris des mesures pour stabiliser le commerce extérieur et les investissements étrangers, renouvelant la confiance dans la mondialisation. Le pays établira de nouvelles zones pilotes pour le commerce électronique transfrontalier et accueillera une version en ligne de la Foire de Canton, une importante manifestation commerciale qui se tient deux fois par an depuis 1957.

La Chine continue de croire à la mondialisation malgré le scepticisme croissant de l'Occident manifeste à l'endroit de cette vision du monde.

"La Chine n'a pas perdu confiance" dans la mondialisation et le commerce international, a déclaré Kishore Mahbubani, chercheur à l'Institut de recherche sur l'Asie de l'Université nationale de Singapour. "La pandémie de COVID-19 ne changera pas fondamentalement les directions économiques mondiales."

FAVORISER LA COOPÉRATION

"Notre famille humaine est stressée et le tissu social est déchiré ; les gens souffrent, sont malades et ont peur", a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ajoutant que la pandémie était "une crise humaine exigeant la solidarité".

Un virus ignore les frontières et les races. Il n'y a qu'une seule issue : il faut se ressaisir. Sur la base de cette conviction, la Chine a donné l'exemple en renforçant la coopération mondiale en matière de santé dans la lutte contre la pandémie et la construction d'une communauté sanitaire pour l'humanité.

Depuis le début de l'épidémie, la Chine n'a pas perdu de temps pour publier des informations sur le virus, y compris sa séquence génétique, ses amorces et ses sondes.

Lors de sa rencontre avec M. Tedros Ghebreyesus à Beijing en janvier, M. Xi a déclaré que la Chine attachait une grande importance à la coopération avec l'OMS et qu'elle était prête à travailler avec l'organisation ainsi qu'avec la communauté internationale pour garantir la sécurité régionale et mondiale en ce qui concerne la santé publique.

En plus d'inviter des experts chinois et étrangers à se joindre à une mission conjointe de l'OMS pour enquêter sur l'épidémie dans le pays, la Chine a également fait don de 20 millions de dollars à l'OMS pour soutenir la coopération internationale contre la maladie.

"La bonne coopération de la Chine avec l'Organisation mondiale de la santé a permis à diverses autorités nationales de se préparer au mieux aux difficultés provoquées par la vague de contamination", a déclaré à Xinhua l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin.

En retour de la générosité des autres nations durant sa phase la plus difficile de lutte contre l'épidémie, la Chine a tendu la main à plus de 120 pays et à certaines organisations internationales. Cela s'est matérialisé par l'offre de masques chirurgicaux et de type N95, d'équipements de protection individuelle et de kits de test, entre autres.

Ayant accumulé une expérience et des connaissances de première main sur COVID-19, les professionnels de santé chinois partagent des informations utiles via des vidéoconférences avec leurs collègues étrangers, notamment des Italiens, des Espagnols, des Britanniques, des Pakistanais, des Brésiliens et des Américains.

Qualifiant la Chine de "partenaire plus fiable", Dino Patti Djalal, ancien vice-ministre indonésien des Affaires étrangères, a déclaré à Xinhua que l'assistance opportune fournie par la Chine à d'autres pays méritait tous leurs remerciements.

En adoptant "une stratégie de coopération internationale", la Chine a assumé son rôle de pays majeur dans la lutte mondiale contre les virus, a déclaré M. Raffarin.

 
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Soins médicaux, croissance économique, coopération internationale : la Chine face au défi mondial du COVID-19

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-04-10 à 20:21

BEIJING, 10 avril (Xinhua) -- Avec plus de 1,6 million de cas confirmés, 95.000 décès signalés et 180 pays et régions touchés, la pandémie de COVID-19 qui fait actuellement rage menace non seulement la santé publique, mais aussi l'économie mondiale.

Depuis le déclenchement de l'épidémie, la Chine mène une guerre totale pour lutter contre le virus, et sa réponse s'est révélée plutôt efficace. Après 76 jours de confinement total, Wuhan, l'épicentre de l'épidémie en Chine, a commencé à lever les restrictions touristiques dès mercredi dans le but de ramener la vie à la normale et de remettre son économie sur les rails.

Ces derniers mois, la Chine s'est imposée par la mise en place d'un principe de priorité pour sauver des vies humaines, de politiques économiques fortes et ouvertes et d'un état d'esprit coopératif. Le monde entier a pris note de ces initiatives.

SAUVER DES VIES

On s'attend à plus d'infections et de décès avec le COVID-19.

Jusqu'à présent, les infections ont dépassé 1.602.000 cas dans 185 pays et régions, avec plus de 95.700 décès dus au virus. C'est ce qu'a montré une carte interactive créée et actualisée par le Center pour les systèmes de science et d'ingénierie de l'Université Johns Hopkins, à Baltimore (États-Unis).

"Il est essentiel que nous nous concentrions sur les priorités pour sauver des vies et assurer les moyens de subsistance", ont écrit Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) et Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un éditorial publié en anglais dans le journal britannique The Telegraph.

Même depuis que la maladie a éclaté à Wuhan, la Chine s'est concentrée précisément sur cet objectif : sauver des vies. Le gouvernement chinois a pris des mesures décisives, complètes et strictes pour contenir la propagation de l'épidémie. Des personnes issues de tous les horizons se sont unie dans le but de combattre le virus.

"Depuis le premier jour de notre lutte contre l'épidémie, nous avons accordé la priorité à la vie et à la santé des personnes", a déclaré le président chinois Xi Jinping dans son discours d'ouverture lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants du G20.

Quelque 41.600 membres du personnel médical, venus de tout le pays ont été envoyés dans la province centrale du Hubei. La capitale de la province, Wuhan, fermée depuis le 23 janvier, a réaffecté 86 hôpitaux au traitement des personnes infectées par le COVID-19 et en a construit 16 autres disposant d'une capacité d'accueil de 60.000 lits supplémentaires.

Des scientifiques chinois se sont consacrés à la création d'un vaccin contre la maladie, les essais cliniques devant commencer à la mi-avril.

Bien que la propagation du virus à l'intérieur du pays ait été essentiellement limitée, les hauts responsables chinois sont résolus à empêcher une résurgence de l'épidémie.

"Le gouvernement central chinois a fait preuve de diligence en appliquant des mesures conçues pour protéger la vie des gens", a déclaré Jon R. Taylor, professeur et directeur du département de sciences politiques et de géographie à l'Université du Texas à San Antonio.

Christine Bierre, rédactrice en chef du magazine français Nouvelle Solidarité et expert à l'Institut Schiller France, a qualifié l'attitude de la Chine dans sa réponse aux coronavirus de "très responsable" et d'"exemplaire".

RENFORCER L'ÉCONOMIE

Pour atténuer l'impact économique du COVID-19 dans le monde, les dirigeants du G20 se sont engagés à injecter 5.000 milliards de dollars de dépenses fiscales dans l'économie mondiale.

Pourtant, les perspectives économiques mondiales restent sombres. "Nous sommes maintenant en récession. La situation actuelle bien pire qu'une crise financière mondiale", a averti Mme Georgieva.

Parmi l'incertitude économique du monde entier, la Chine, où l'épidémie diminue, a commencé à reprendre l'activité économique. Des marchés financiers à l'investissement et à la consommation, la Chine a conçu des incitations politiques visant à stimuler la croissance intérieure et à renforcer la confiance dans l'économie mondiale.

La banque centrale de Chine a cherché à maintenir un niveau de liquidités suffisant sur les marchés financiers en annonçant des réductions ciblées du ratio des réserves obligataires pour les banques qui y seront éligibles, à compter du 16 mars.

Environ 98,7% des entreprises manufacturières chinoises auraient repris le travail et l'indice des directeurs d'achat pour le secteur manufacturier chinois est passé de 35,7 en février à 52 en mars.

Takashi Kodama, chef du département de recherche économique du Daiwa Institute of Research Group, a estimé que les progrès de la reprise économique en Chine étaient remarquables.

Si la consommation privée en Chine, moins affectée par la détérioration de l'économie mondiale, se redressait rapidement, cela raviverait l'espoir d'autres pays et donnerait un coup de fouet aux marchés financiers mondiaux, a-t-il dit.

Parallèlement, la Chine a pris des mesures pour stabiliser le commerce extérieur et les investissements étrangers, renouvelant la confiance dans la mondialisation. Le pays établira de nouvelles zones pilotes pour le commerce électronique transfrontalier et accueillera une version en ligne de la Foire de Canton, une importante manifestation commerciale qui se tient deux fois par an depuis 1957.

La Chine continue de croire à la mondialisation malgré le scepticisme croissant de l'Occident manifeste à l'endroit de cette vision du monde.

"La Chine n'a pas perdu confiance" dans la mondialisation et le commerce international, a déclaré Kishore Mahbubani, chercheur à l'Institut de recherche sur l'Asie de l'Université nationale de Singapour. "La pandémie de COVID-19 ne changera pas fondamentalement les directions économiques mondiales."

FAVORISER LA COOPÉRATION

"Notre famille humaine est stressée et le tissu social est déchiré ; les gens souffrent, sont malades et ont peur", a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ajoutant que la pandémie était "une crise humaine exigeant la solidarité".

Un virus ignore les frontières et les races. Il n'y a qu'une seule issue : il faut se ressaisir. Sur la base de cette conviction, la Chine a donné l'exemple en renforçant la coopération mondiale en matière de santé dans la lutte contre la pandémie et la construction d'une communauté sanitaire pour l'humanité.

Depuis le début de l'épidémie, la Chine n'a pas perdu de temps pour publier des informations sur le virus, y compris sa séquence génétique, ses amorces et ses sondes.

Lors de sa rencontre avec M. Tedros Ghebreyesus à Beijing en janvier, M. Xi a déclaré que la Chine attachait une grande importance à la coopération avec l'OMS et qu'elle était prête à travailler avec l'organisation ainsi qu'avec la communauté internationale pour garantir la sécurité régionale et mondiale en ce qui concerne la santé publique.

En plus d'inviter des experts chinois et étrangers à se joindre à une mission conjointe de l'OMS pour enquêter sur l'épidémie dans le pays, la Chine a également fait don de 20 millions de dollars à l'OMS pour soutenir la coopération internationale contre la maladie.

"La bonne coopération de la Chine avec l'Organisation mondiale de la santé a permis à diverses autorités nationales de se préparer au mieux aux difficultés provoquées par la vague de contamination", a déclaré à Xinhua l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin.

En retour de la générosité des autres nations durant sa phase la plus difficile de lutte contre l'épidémie, la Chine a tendu la main à plus de 120 pays et à certaines organisations internationales. Cela s'est matérialisé par l'offre de masques chirurgicaux et de type N95, d'équipements de protection individuelle et de kits de test, entre autres.

Ayant accumulé une expérience et des connaissances de première main sur COVID-19, les professionnels de santé chinois partagent des informations utiles via des vidéoconférences avec leurs collègues étrangers, notamment des Italiens, des Espagnols, des Britanniques, des Pakistanais, des Brésiliens et des Américains.

Qualifiant la Chine de "partenaire plus fiable", Dino Patti Djalal, ancien vice-ministre indonésien des Affaires étrangères, a déclaré à Xinhua que l'assistance opportune fournie par la Chine à d'autres pays méritait tous leurs remerciements.

En adoptant "une stratégie de coopération internationale", la Chine a assumé son rôle de pays majeur dans la lutte mondiale contre les virus, a déclaré M. Raffarin.

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