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(COVID-19) L'OIM craint un effet "catastrophique" de la fermeture des frontières pour les familles vivant du commerce entre les pays (porte-parole)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-04-04 à 05:00

DAKAR, 3 avril (Xinhua) -- La fermeture des frontières pour barrer la route au COVID-19 en Afrique de l'Ouest et du Centre "peut avoir un effet catastrophique sur les familles vivant du commerce frontalier", a déclaré vendredi Florence Kim, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour Afrique de l'Ouest et du Centre.

"La fermeture des frontières terrestres et aériennes dans presque toute la région (Afrique de l'Ouest et du Centre) a nécessairement un impact sur la mobilité, qu'elle soit régulière ou irrégulière", a indiqué Mme Kim à Xinhua, ajoutant que "la région est caractérisée par des activités économiques transfrontalières, des personnes traversant la frontière parfois plusieurs fois par jour pour aller vendre, acheter, etc.".

Mme Kim a soutenu que "la fermeture des frontières peut avoir un effet catastrophique sur ces familles qui vivent de cette activité".

"Mais certains postes frontières sont restés ouverts, permettant ainsi ce commerce qui fait vivre des familles entières", a poursuivi la porte-parole de l'OIM à Dakar.

Selon elle, en cette période de pandémie, sa structure a adapté ses activités au contexte comme tout autre acteur humanitaire. "Pour nous, la priorité est que tous les migrants qui sont actuellement en transit, comme au Niger, Burkina Faso, Mali ou Tchad et qui ne peuvent pas repartir chez eux, reçoivent une assistance immédiate de notre part", a expliqué Mme Kim.

Elle a indiqué qu'il y a actuellement plus de 2 500 migrants qui attendent dans les centres de transit de l'OIM afin de repartir chez eux dans la sous-région.

"Ces personnes sont très frustrées de devoir rester des jours, voire des semaines confinées dans des centres. C'est très dur psychologiquement. Nous essayons de leur apporter un soutien psycho-social, et des activités de divertissement", a-t-elle fait savoir.

Il ne faut pas non plus "oublier qu'il y a également 5 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays dans la région, notamment au Burkina Faso et dans le nord-est du Nigeria", a-t-elle dit.

"Ces personnes vivent dans des conditions souvent précaires. Il est vital que nous continuions nos efforts de prévention et de sensibilisation pour éviter une propagation à l'intérieur des sites de déplacés et des centres", a souligné Florence Kim.

"Par ailleurs, depuis des années maintenant, nous formons des agents aux frontières et réalisons des exercices de simulation dans les aéroports", a-t-elle soutenu.

"Pour le moment, il est indispensable que nous puissions continuer nos activités de prévention, et que nous continuions d'acheminer l'aide nécessaire pour des milliers de personnes. Un corridor humanitaire serait alors l'une des seules options possibles pour le permettre", a conclu la porte-parole de l'OIM pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.

 
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(COVID-19) L'OIM craint un effet "catastrophique" de la fermeture des frontières pour les familles vivant du commerce entre les pays (porte-parole)

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DAKAR, 3 avril (Xinhua) -- La fermeture des frontières pour barrer la route au COVID-19 en Afrique de l'Ouest et du Centre "peut avoir un effet catastrophique sur les familles vivant du commerce frontalier", a déclaré vendredi Florence Kim, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour Afrique de l'Ouest et du Centre.

"La fermeture des frontières terrestres et aériennes dans presque toute la région (Afrique de l'Ouest et du Centre) a nécessairement un impact sur la mobilité, qu'elle soit régulière ou irrégulière", a indiqué Mme Kim à Xinhua, ajoutant que "la région est caractérisée par des activités économiques transfrontalières, des personnes traversant la frontière parfois plusieurs fois par jour pour aller vendre, acheter, etc.".

Mme Kim a soutenu que "la fermeture des frontières peut avoir un effet catastrophique sur ces familles qui vivent de cette activité".

"Mais certains postes frontières sont restés ouverts, permettant ainsi ce commerce qui fait vivre des familles entières", a poursuivi la porte-parole de l'OIM à Dakar.

Selon elle, en cette période de pandémie, sa structure a adapté ses activités au contexte comme tout autre acteur humanitaire. "Pour nous, la priorité est que tous les migrants qui sont actuellement en transit, comme au Niger, Burkina Faso, Mali ou Tchad et qui ne peuvent pas repartir chez eux, reçoivent une assistance immédiate de notre part", a expliqué Mme Kim.

Elle a indiqué qu'il y a actuellement plus de 2 500 migrants qui attendent dans les centres de transit de l'OIM afin de repartir chez eux dans la sous-région.

"Ces personnes sont très frustrées de devoir rester des jours, voire des semaines confinées dans des centres. C'est très dur psychologiquement. Nous essayons de leur apporter un soutien psycho-social, et des activités de divertissement", a-t-elle fait savoir.

Il ne faut pas non plus "oublier qu'il y a également 5 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays dans la région, notamment au Burkina Faso et dans le nord-est du Nigeria", a-t-elle dit.

"Ces personnes vivent dans des conditions souvent précaires. Il est vital que nous continuions nos efforts de prévention et de sensibilisation pour éviter une propagation à l'intérieur des sites de déplacés et des centres", a souligné Florence Kim.

"Par ailleurs, depuis des années maintenant, nous formons des agents aux frontières et réalisons des exercices de simulation dans les aéroports", a-t-elle soutenu.

"Pour le moment, il est indispensable que nous puissions continuer nos activités de prévention, et que nous continuions d'acheminer l'aide nécessaire pour des milliers de personnes. Un corridor humanitaire serait alors l'une des seules options possibles pour le permettre", a conclu la porte-parole de l'OIM pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.

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