TRIPOLI, 3 avril (Xinhua) -- Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré vendredi que le conflit armé qui se poursuit en Libye aggravait la situation de ce pays dans le contexte de la propagation de COVID-19.

"Un an après le lancement de l'offensive militaire à Tripoli en Libye, les combats continuent de s'aggraver tandis que le COVID-19 apporte désormais de nouvelles menaces", a déclaré le HCR.

Ces violences ont fait plus de 300 morts dans la population civile et plus de 150.000 déplacés depuis que le conflit a éclaté en avril 2019 entre l'armée libyenne basée dans l'est du pays et le gouvernement reconnu par les Nations unies, a rapporté le commissariat.

Malgré les annonces récentes des deux parties rivales acceptant les appels internationaux à une trêve humanitaire pour permettre aux autorités de lutter contre le COVID-19, les civils continuent d'être pris pour cible tandis que les deux factions rivales s'accusent mutuellement d'avoir rompu la trêve.

"Le conflit actuel a gravement affecté le système de santé et les services médicaux du pays, qui disposent de ressources financières limitées et sont confrontées à une pénurie d'équipements et de médicaments de première nécessité. Un grand nombre d'hôpitaux ou d'installations de santé, situés dans les zones proches du conflit, ont également été endommagées ou fermées", indique le communiqué.

Le HCR a également rapporté que les demandeurs d'asile et réfugiés étaient détenus dans des centres d'accueil surpeuplés en Libye, dans des conditions de vie déplorables.

En avril 2019, le commandant de l'armée de l'est du pays a lancé une campagne militaire visant à prendre Tripoli, la capitale du pays, au gouvernement soutenu par les Nations unies. Cette campagne a fait de nombreux morts et blessés.