NEW YORK (Nations Unies), 1er avril (Xinhua) -- La Chine a amené les autres membres du Conseil de sécurité des Nations Unies à mettre en place de nouvelles modalités de travail en raison de l'urgence générée par l'épidémie de COVID-19, ceci afin de s'assurer que cet organe fonctionne efficacement et joue pleinement son rôle, selon son ambassadeur.

Au cours de sa présidence du Conseil le mois dernier, la Chine a étudié des plans de travail d'urgence et mis en place de nouvelles modalités de travail, permettant au Conseil de s'acquitter de son mandat, a indiqué Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, qui a présidé cet organe en mars.

Le Conseil de sécurité a "ouvert la voie à la nouveauté et enregistré deux percées pour la première fois dans son histoire", a-t-il noté. Ses membres, avec le soutien technique du secrétariat de l'ONU, ont mis en place un système de vidéoconférence. Une première réunion usant de ce moyen technique s'est ainsi tenue la semaine dernière.

Il a également adopté pour la première fois des procédures écrites. Lundi, ses membres ont écrit au secrétariat de l'ONU pour l'informer de leurs positions de vote sur quatre résolutions du Conseil.

"Je suis heureux de voir que les nouvelles modalités de travail ont continué de s'améliorer et que les pays directement concernés ont pu assister aux réunions et communiquer par vidéoconférence. Je suis convaincu que ces modalités de travail gagneront progressivement en maturité", a déclaré M. Zhang.

Malgré la pandémie, le Conseil a adopté six résolutions et une déclaration présidentielle, publié cinq communiqués de presse et diffusé plusieurs autres éléments à destination de la presse, certains constituant des premières dans son histoire.

A l'initiative de la Chine, le Conseil a engagé pour la première fois un débat thématique sur la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme en Afrique et a adopté une déclaration présidentielle, laquelle a souligné l'importance d'une approche holistique comprenant notamment un renforcement des capacités, un partage d'informations et le contrôle des frontières.

Pour la première fois également, le Conseil a adopté une résolution (2518), qui insiste sur la sûreté et la sécurité des casques bleus et exhorte la communauté internationale à accroître les investissements dans les opérations de maintien de la paix.

Face à la propagation du COVID-19, la Chine a apporté des ajustements en temps voulu au travail quotidien du Conseil et a pris les mesures de précaution nécessaires pour réduire les risques d'infection, notamment en demandant à chaque délégation d'envoyer au maximum trois participants pour chaque réunion et en déplaçant les consultations internes vers la grande salle du Conseil qui est plus spacieuse.

"Rendre le Conseil de sécurité fonctionnel, c'est en soi combattre la pandémie et insuffler de la confiance et de la force au monde entier", a noté M. Zhang, ajoutant que son pays continuerait de surmonter les difficultés pour maintenir la transparence dans toute la mesure du possible et assurer la participation adéquate de tous les Etats membres.