PARIS, 25 mars (Xinhua) -- Le président français a annoncé "un plan massif d'investissement et de revalorisation" pour l'hôpital à l'issue de la crise du COVID-19, lors d'une déclaration mercredi soir à l'issue de sa visite de l'hôpital de campagne militaire installé à Mulhouse, dans la région Grand-Est la plus touchée par l'épidémie.

Saluant longuement l'engagement des soignants, "en première ligne dans cette guerre" contre le virus, Emmanuel Macron a annoncé la majoration des heures supplémentaires et une prime exceptionnelle pour "l'ensemble des personnels soignants et des fonctionnaires mobilisés."

Le chef de l'Etat a également salué les "femmes et les hommes en deuxième ligne" : "ceux qui transportent, hébergent, nettoient, réparent, nos agriculteurs, les travailleurs des commerces de première nécessité, ce peuple travailleur de France se bat et qui, je sais, est angoissé mais permet au pays de vivre (...) je veux leur apporter tout le soutien de la Nation", a-t-il indiqué, précisant qu'il réunirait le vendredi 27 mars les partenaires sociaux "pour mieux organiser et mieux protéger dans les différents secteurs."

Le président français a aussi annoncé le lancement de l'opération militaire "Résilience", "distincte de l'opération Sentinelle, qui sera entièrement concentrée à l'aide et au soutien aux populations ainsi qu'en appui aux services publics en particulier dans les domaines sanitaires, logistiques et de sécurité."

Deux porte-hélicoptères vont être envoyés en outre-mer pour un appui à la gestion de l'épidémie dans ces territoires, a fait savoir le chef de l'Etat français.

Emmanuel Macron a aussi appelé à l'unité nationale : "Je vois dans notre pays les facteurs de division, les doutes, toutes les celles et ceux qui veulent fracturer le pays alors que nous devons être unis et vous avez un gouvernement qui l'est, trouvant les solutions en se battant", a-t-il affirmé, appelant à l'engagement "sans que nous cédions à aucune forme de division, au flot de fausses informations".

"Le gouvernement répondra en toute transparence sur tous les sujets dont celui des masques, des respirateurs, des tests de dépistages (...)", a-t-il précisé.