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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-03-24 à 12:59
BRUXELLES, 23 mars (Xinhua) -- Le chef de la diplomatie européenne a déclaré que ce n'était pas le moment pour les pays de jeter l'opprobre les uns sur les autres avec des termes tels que "virus chinois", et a salué l'aide chinoise envers l'Italie et l'Europe dans son ensemble.
"Nous continuerons d'être un partenaire fiable privilégiant la coopération sur la compétition. Ce n'est pas le moment de s'accuser mutuellement. Ce n'est pas le moment d'instrumentaliser une maladie, ou de parler de 'virus chinois' pour jeter l'opprobre les uns sur les autres", a dit le Haut représentant pour les Affaires étrangères et la politique sécuritaire de l'Union européenne (UE) Josep Borrell à l'issue d'une vidéoconférence avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE.
Tandis que la pandémie de COVID-19 continue de ravager l'Europe et les Etats-Unis, l'utilisation récente par certains responsables américains dans leurs discours de termes tels que "virus chinois" a fait l'objet de vives critiques, à l'intérieur comme à l'extérieur des Etats-Unis.
"Nous devons souligner le besoin de coopération. C'est le moment de renforcer le multilatéralisme dans le but de conjuguer nos efforts et faire face ensemble à une menace qui plane sur l'ensemble de l'humanité", a affirmé M. Borrell.
Il a rappelé qu'à l'origine, c'est la Chine qui a été la plus affectée par la pandémie, et que les Européens "lui ont fait parvenir beaucoup d'aide, parce qu'à cette époque, nous avions les ressources tandis que la Chine était dans le besoin ; nous lui sommes venus en aide".
"Maintenant, la Chine est en position de nous rendre l'aide que nous lui avons apportée il y a plusieurs semaines. Et toute aide est bonne à prendre", a-t-il indiqué.
M. Borrell a également dit que l'UE avait désormais une meilleure coordination de sa réponse à la pandémie.
"Il est certain que nous avons renforcé la solidarité européenne. Les événements qui sont survenus au début, quand les pays refusaient de fournir à leurs voisins une aide médicale, ont désormais été surmontés", a-t-il estimé.