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(COVID-19) L'utilisation du terme "virus chinois" par des hommes politiques américains est largement condamnée

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-03-19 à 23:56

BEIJING, 19 mars (Xinhua) -- La récente redénomination du nouveau coronavirus avec des teintes xénophobes par certains hommes politiques américains cherchant à stigmatiser la Chine s'est attiré de nombreuses critiques.

A l'heure où la communauté internationale travaille ensemble pour lutter contre la pandémie de COVID-19, quelques hommes politiques aux Etats-Unis blâment la Chine pour la propagation du virus en le qualifiant de "virus chinois" ou de "virus étranger".

Michael Ryan, directeur exécutif des programmes d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a mis en garde mercredi contre l'utilisation d'une telle expression. "Les virus ne connaissent pas de frontières et ne se soucient pas de votre ethnicité, de la couleur de votre peau ou de la taille de votre portefeuille".

"Il est vraiment très important d'être prudent avec les mots que l'on emploie", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à Genève, donnant comme exemple l'épidémie de grippe A (H1N1) en 2009.

A l'époque, cette pandémie "est née en Amérique du Nord et nous ne l'avons pas appelé la grippe nord-américaine", a-t-il dit, appelant à la solidarité et aux efforts conjoints de tous les pays.

M. Ryan a été soutenu par le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates, qui a écrit mercredi sur le site communautaire américain Reddit qu'il "ne faudrait pas l'appeler le virus chinois".

Le nombre de cas confirmés dans le monde a dépassé les 218.000 et touche 158 pays et régions, selon les dernières statistiques de l'Université Johns Hopkins.

Alors que la planète est confrontée à ce défi croissant, "c'est aussi une occasion sans précédent de se rassembler contre un ennemi commun", a tweeté mercredi l'OMS.

La sénatrice américaine Elizabeth Warren a réfuté mercredi les propos racistes de la Maison Blanche sur Twitter, affirmant que "le coronavirus ne fait pas de discrimination".

"L'intolérance envers les personnes d'origine asiatique est inacceptable, anti-américaine et nuisible à nos efforts de réponse au COVID-19", a tweeté l'élue démocrate du Massachusetts.

La représentante de Floride, Lois Frankel, s'est dite mercredi "déçue, mais pas surprise" de la décision de la Maison Blanche d'utiliser un langage xénophobe lors de cette pandémie mondiale. Elle a exhorté sur Twitter le gouvernement à promouvoir la coopération internationale et non le racisme pour lutter contre la maladie.

L'entrepreneur sino-américain Charlie Woo a estimé que toute tentative visant à attribuer le virus à une culture, une ethnie ou un pays ne peut qu'entraver l'effort mondial de lutte contre l'épidémie.

"Cette crise exige de la science, des faits et des termes clairs, pas que nos fonctionnaires incitent à la peur, pointent du doigt ou se montrent xénophobes", peut-on lire dans son communiqué, cité par le New York Times.

Enfin, John Yang, PDG d'Asian Americans Advancing Justice, une association d'aide juridique à but non lucratif, a déclaré à NBC Asian America que les propos de l'administration Trump pourraient avoir des répercussions négatives.

L'utilisation de ces termes racistes a "conduit à la hausse notable d'incidents à caractère haineux à laquelle nous assistons", a-t-il déploré en disant y voir "une corrélation".

 
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(COVID-19) L'utilisation du terme "virus chinois" par des hommes politiques américains est largement condamnée

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-03-19 à 23:56

BEIJING, 19 mars (Xinhua) -- La récente redénomination du nouveau coronavirus avec des teintes xénophobes par certains hommes politiques américains cherchant à stigmatiser la Chine s'est attiré de nombreuses critiques.

A l'heure où la communauté internationale travaille ensemble pour lutter contre la pandémie de COVID-19, quelques hommes politiques aux Etats-Unis blâment la Chine pour la propagation du virus en le qualifiant de "virus chinois" ou de "virus étranger".

Michael Ryan, directeur exécutif des programmes d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a mis en garde mercredi contre l'utilisation d'une telle expression. "Les virus ne connaissent pas de frontières et ne se soucient pas de votre ethnicité, de la couleur de votre peau ou de la taille de votre portefeuille".

"Il est vraiment très important d'être prudent avec les mots que l'on emploie", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à Genève, donnant comme exemple l'épidémie de grippe A (H1N1) en 2009.

A l'époque, cette pandémie "est née en Amérique du Nord et nous ne l'avons pas appelé la grippe nord-américaine", a-t-il dit, appelant à la solidarité et aux efforts conjoints de tous les pays.

M. Ryan a été soutenu par le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates, qui a écrit mercredi sur le site communautaire américain Reddit qu'il "ne faudrait pas l'appeler le virus chinois".

Le nombre de cas confirmés dans le monde a dépassé les 218.000 et touche 158 pays et régions, selon les dernières statistiques de l'Université Johns Hopkins.

Alors que la planète est confrontée à ce défi croissant, "c'est aussi une occasion sans précédent de se rassembler contre un ennemi commun", a tweeté mercredi l'OMS.

La sénatrice américaine Elizabeth Warren a réfuté mercredi les propos racistes de la Maison Blanche sur Twitter, affirmant que "le coronavirus ne fait pas de discrimination".

"L'intolérance envers les personnes d'origine asiatique est inacceptable, anti-américaine et nuisible à nos efforts de réponse au COVID-19", a tweeté l'élue démocrate du Massachusetts.

La représentante de Floride, Lois Frankel, s'est dite mercredi "déçue, mais pas surprise" de la décision de la Maison Blanche d'utiliser un langage xénophobe lors de cette pandémie mondiale. Elle a exhorté sur Twitter le gouvernement à promouvoir la coopération internationale et non le racisme pour lutter contre la maladie.

L'entrepreneur sino-américain Charlie Woo a estimé que toute tentative visant à attribuer le virus à une culture, une ethnie ou un pays ne peut qu'entraver l'effort mondial de lutte contre l'épidémie.

"Cette crise exige de la science, des faits et des termes clairs, pas que nos fonctionnaires incitent à la peur, pointent du doigt ou se montrent xénophobes", peut-on lire dans son communiqué, cité par le New York Times.

Enfin, John Yang, PDG d'Asian Americans Advancing Justice, une association d'aide juridique à but non lucratif, a déclaré à NBC Asian America que les propos de l'administration Trump pourraient avoir des répercussions négatives.

L'utilisation de ces termes racistes a "conduit à la hausse notable d'incidents à caractère haineux à laquelle nous assistons", a-t-il déploré en disant y voir "une corrélation".

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