MADRID, 13 mars (Xinhua) -- Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a placé vendredi le pays en "état d'alerte" afin d'essayer d'arrêter la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19).

M. Sanchez a annoncé la mesure après que le ministère de la Santé, de la Consommation et de la Sécurité sociale a confirmé que le nombre de cas de coronavirus en Espagne était passé d'environ 3 200 jeudi à 4 334 vendredi, avec 122 décès.

"Je viens d'informer le chef de l'État que nous tiendrons demain une réunion d'urgence du gouvernement lors de laquelle nous déclarerons un état d'alerte pour toute l'Espagne pendant les 15 prochains jours", a indiqué le Premier ministre.

Selon M. Sanchez, la réunion du gouvernement de samedi débouchera sur un certain nombre de "mesures exceptionnelles", visant à mobiliser toutes les ressources de l'État pour mieux protéger les citoyens. Ces ressources, a-t-il ajouté, seront liées à l'économie et aux soins de santé, publics et privés, civils et militaires.

En Espagne, un "état d'alerte" confère à l'État des pouvoirs étendus pour limiter la circulation des personnes et des véhicules à certains moments et à certains endroits, permet la saisie temporaire de biens et oblige les citoyens à fournir certains services.

Ces pouvoirs comprennent également la mobilisation de l'armée, ainsi que l'intervention dans les usines et les ateliers et la prise des mesures nécessaires pour assurer l'approvisionnement alimentaire, y compris le rationnement.

M. Sanchez a déclaré que le gouvernement s'efforcerait de protéger tout le monde, mais a reconnu qu'il ne s'agissait que de la "première phase" de la bataille contre le COVID-19 et que "des semaines très difficiles s'annoncent".