french.xinhuanet.com
 

(COVID-19) La France durcit les mesures pour affronter le pic de l'épidémie du coronavirus (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-03-14 à 03:40

PARIS, 13 mars (Xinhua) -- Au lendemain de l'allocution télévisée du président français, une série de nouvelles mesures destinées à "freiner" la propagation de l'épidémie de coronavirus COVID-19 ont été dévoilées vendredi. Les rassemblements de plus de 100 personnes sont désormais interdits et les établissements scolaires de tout le pays seront fermés à compter de lundi. Face aux conséquences économiques de la crise sanitaire, le gouvernement assure qu'il fera face "quel que soit le coût".

La France est visiblement entrée dans une nouvelle phase de la lutte contre l'épidémie de COVID-19. Bien qu'officiellement toujours au "stade 2", le pays, où ont été dénombrés jusqu'ici 3 661 contaminations et au moins 79 morts, vit au rythme des annonces de nouvelles mesures visant à endiguer la progression de l'épidémie. Un scénario à l'italienne apparaît de moins en moins improbable aux yeux d'une bonne partie de la population. L'Europe est désormais à l'"épicentre"de la pandémie, a déclaré vendredi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Au lendemain de l'adresse à la Nation du président français Emmanuel Macron qui a appelé les Français à "faire bloc" devant la "plus grave crise sanitaire depuis un siècle", son Premier ministre Edouard Philippe a indiqué vendredi que tous les rassemblements de plus de 100 personnes seraient désormais interdits. Jusqu'ici, seuls les événements rassemblant plus de 1 000 personnes étaient proscrits. Dans un premier temps, les autorités avaient interdit les rassemblements de plus de 5 000 personnes en "milieu confiné".

Dès lundi, a annoncé le chef de l'Etat jeudi soir, tous les lieux d'enseignement seront fermés. Près de 12 millions d'élèves et environ un million de salariés de l'Education nationale sont concernés. Un système d'enseignement à distance doit démarrer la semaine prochaine.

Cette mesure sera maintenue "jusqu'à nouvel ordre", a indiqué le président Macron. "Le ministère de l'Education a annoncé que les établissements scolaires devraient rester fermés au moins jusqu'aux vacances de Pâques", a fait remarquer le Premier ministre français.

Bien que le président Macron ait demandé aux Français de limiter au maximum leurs déplacements, et invité les personnes âgées de plus de 70 ans et de santé fragile à rester le plus souvent possible chez eux, le premier tour des élections municipales sont maintenues, prévu le dimanche 15 mars.

Les transports en commun ne sont pas interrompus, mais la RATP et la SNCF ont annoncé vendredi un service de transport "réduit" la semaine prochaine en raison du coronavirus car certains de leurs personnels ne pourront pas travailler, notamment pour rester chez eux garder leurs enfants, du fait de la fermeture des écoles, selon les deux groupes.

Dans les hôpitaux, les interventions chirurgicales moins urgentes sont reportées afin de libérer le plus de lits possibles dans les services de réanimation, alors que des experts médicaux annoncent l'arrivée du pic de l'épidémie et expriment ouvertement de vives inquiétudes.

Sur le front économique, le gouvernement multiplie les annonces pour tenter de rassurer.

Un "mécanisme exceptionnel et massif de chômage partiel sera mis en oeuvre", a promis jeudi soir le président Macron. Vendredi, les ministres du Travail Muriel Pénicaud et de l'Economie Bruno Le Maire ont rencontré les organisations syndicales et patronales. Le recours à l'activité partielle permettra d'éviter des "vagues de licenciements", ont-ils assuré. L'Etat prendra en charge "intégralement" le chômage partiel demandé par les entreprises pénalisées par la propagation du nouveau coronavirus, ont-ils déclaré. Ils ont aussi confirmé l'étalement des charges sociales et fiscales pour les employeurs.

"Quel que soit le coût, nous ferons face", a affirmé la ministre du Travail, reprenant la formule utilisée la veille par le chef de l'Etat.

Les mesures annoncées par le gouvernement français pour faire face à la crise économique provoquée par le coronavirus "coûteront des dizaines de milliards d'euros", a indiqué Bruno Le Maire.

 
Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par e-mail à xinhuanet_french@news.cn

(COVID-19) La France durcit les mesures pour affronter le pic de l'épidémie du coronavirus (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-03-14 à 03:40

PARIS, 13 mars (Xinhua) -- Au lendemain de l'allocution télévisée du président français, une série de nouvelles mesures destinées à "freiner" la propagation de l'épidémie de coronavirus COVID-19 ont été dévoilées vendredi. Les rassemblements de plus de 100 personnes sont désormais interdits et les établissements scolaires de tout le pays seront fermés à compter de lundi. Face aux conséquences économiques de la crise sanitaire, le gouvernement assure qu'il fera face "quel que soit le coût".

La France est visiblement entrée dans une nouvelle phase de la lutte contre l'épidémie de COVID-19. Bien qu'officiellement toujours au "stade 2", le pays, où ont été dénombrés jusqu'ici 3 661 contaminations et au moins 79 morts, vit au rythme des annonces de nouvelles mesures visant à endiguer la progression de l'épidémie. Un scénario à l'italienne apparaît de moins en moins improbable aux yeux d'une bonne partie de la population. L'Europe est désormais à l'"épicentre"de la pandémie, a déclaré vendredi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Au lendemain de l'adresse à la Nation du président français Emmanuel Macron qui a appelé les Français à "faire bloc" devant la "plus grave crise sanitaire depuis un siècle", son Premier ministre Edouard Philippe a indiqué vendredi que tous les rassemblements de plus de 100 personnes seraient désormais interdits. Jusqu'ici, seuls les événements rassemblant plus de 1 000 personnes étaient proscrits. Dans un premier temps, les autorités avaient interdit les rassemblements de plus de 5 000 personnes en "milieu confiné".

Dès lundi, a annoncé le chef de l'Etat jeudi soir, tous les lieux d'enseignement seront fermés. Près de 12 millions d'élèves et environ un million de salariés de l'Education nationale sont concernés. Un système d'enseignement à distance doit démarrer la semaine prochaine.

Cette mesure sera maintenue "jusqu'à nouvel ordre", a indiqué le président Macron. "Le ministère de l'Education a annoncé que les établissements scolaires devraient rester fermés au moins jusqu'aux vacances de Pâques", a fait remarquer le Premier ministre français.

Bien que le président Macron ait demandé aux Français de limiter au maximum leurs déplacements, et invité les personnes âgées de plus de 70 ans et de santé fragile à rester le plus souvent possible chez eux, le premier tour des élections municipales sont maintenues, prévu le dimanche 15 mars.

Les transports en commun ne sont pas interrompus, mais la RATP et la SNCF ont annoncé vendredi un service de transport "réduit" la semaine prochaine en raison du coronavirus car certains de leurs personnels ne pourront pas travailler, notamment pour rester chez eux garder leurs enfants, du fait de la fermeture des écoles, selon les deux groupes.

Dans les hôpitaux, les interventions chirurgicales moins urgentes sont reportées afin de libérer le plus de lits possibles dans les services de réanimation, alors que des experts médicaux annoncent l'arrivée du pic de l'épidémie et expriment ouvertement de vives inquiétudes.

Sur le front économique, le gouvernement multiplie les annonces pour tenter de rassurer.

Un "mécanisme exceptionnel et massif de chômage partiel sera mis en oeuvre", a promis jeudi soir le président Macron. Vendredi, les ministres du Travail Muriel Pénicaud et de l'Economie Bruno Le Maire ont rencontré les organisations syndicales et patronales. Le recours à l'activité partielle permettra d'éviter des "vagues de licenciements", ont-ils assuré. L'Etat prendra en charge "intégralement" le chômage partiel demandé par les entreprises pénalisées par la propagation du nouveau coronavirus, ont-ils déclaré. Ils ont aussi confirmé l'étalement des charges sociales et fiscales pour les employeurs.

"Quel que soit le coût, nous ferons face", a affirmé la ministre du Travail, reprenant la formule utilisée la veille par le chef de l'Etat.

Les mesures annoncées par le gouvernement français pour faire face à la crise économique provoquée par le coronavirus "coûteront des dizaines de milliards d'euros", a indiqué Bruno Le Maire.

010020070770000000000000011107401388757801