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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-03-13 à 04:12
NEW YORK (Nations Unies), 12 mars (Xinhua) -- Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déploré jeudi la longue guerre civile en Syrie.
"Le conflit syrien est entré dans sa dixième année, mais la paix reste encore bien trop insaisissable", a déclaré M. Guterres dans un communiqué.
Ce conflit brutal a eu un coût humain inadmissible et a provoqué une crise humanitaire de proportions monumentales. Des millions de civils continuent à être confrontés à des risques, plus de la moitié de la population a été forcée de fuir ses maisons, des millions de personnes vivent dans des conditions précaires en tant que réfugiés et 11 millions de personnes continuent à avoir besoin d'une aide humanitaire vitale, a-t-il indiqué.
"Nous avons été témoins de neuf années d'épouvantables atrocités, y compris de crimes de guerre, neuf années de violations des droits de l'homme à une échelle massive et systématique, et des normes internationales endommagées jusqu'à atteindre niveau de cruauté et de souffrance sans précédent", a-t-il rappelé.
Des dizaines de milliers de personnes sont portées disparues, arrêtées, soumises à de mauvais traitements et à la torture. Un nombre incalculable de personnes ont été tuées et blessées. L'impunité pour des crimes aussi horribles ne peut être tolérée, a souligné M. Guterres.
Tout au long du conflit, le système humanitaire a utilisé tous les moyens disponibles pour acheminer l'aide à ceux qui en ont besoin, des largages aériens aux livraisons transfrontalières en passant par les livraisons transversales. En 2019, les Nations Unies et leurs partenaires sont venus en aide à plus de 6 millions de personnes chaque mois dans toute la Syrie. En janvier 2020, l'aide alimentaire a été livrée à 1,4 million de personnes grâce au dispositif transfrontalier, tout comme les fournitures sanitaires, à près d'un demi-million de personnes, et les produits non alimentaires, à plus de 230.000 personnes, a-t-il précisé.
Les mesures visant à mettre fin aux souffrances du peuple syrien sont bien connues mais doivent être réalisées, a-t-il réaffirmé.
L'accord de cessez-le-feu conclu le 5 mars par la Russie et la Turquie sur la province d'Idleb doit conduire à une cessation durable des hostilités, qui ouvre la voie à un cessez-le-feu permanent à l'échelle nationale. De plus, les parties doivent revenir au processus politique facilité par les Nations Unies, a-t-il indiqué.
"Mon message aujourd'hui est clair. Nous ne pouvons pas permettre que la dixième année aboutisse au même carnage, au même mépris des droits de l'homme et du droit humanitaire international, à la même inhumanité", a conclu le Secrétaire général.