NEW YORK (Nations Unies), 5 mars (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé jeudi son souhait de voir le dernier accord de cessez-le-feu conclu entre la Russie et la Turquie déboucher sur "une cessation immédiate et durable" des hostilités dans la province syrienne d'Idleb.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont convenu de cesser les hostilités dans cette région à compter de vendredi 0h heure locale, ainsi que d'établir un couloir de sécurité et des patrouilles conjointes, ont rapporté les médias.

En 2018, les deux pays avaient conclu un accord dans la ville russe de Sotchi, lequel créait une zone de "désescalade" dans la province et permettait le déploiement de 12 postes d'observation turcs. Cependant, le respect de cette zone de "désescalade" a été violé à plusieurs reprises.

Plus de 30 soldats turcs ont été tués le mois dernier dans la région lors d'une offensive du gouvernement syrien soutenu par la Russie, qui a tenté de reprendre le contrôle du dernier bastion rebelle du pays au terme de près de neuf ans de conflits.

En réaction, la Turquie a bombardé des positions syriennes avec des avions, des drones et de l'artillerie, faisant craindre une possible confrontation militaire directe entre la Russie et la Turquie.

"Le secrétaire général espère que cet accord conduira à une cessation immédiate et durable des hostilités qui assurera la protection des civils du nord-ouest de la Syrie, qui ont déjà enduré d'énormes souffrances", indique un communiqué publié au nom de M. Guterres, appelant à un retour au processus politique facilité par l'ONU et mandaté par la résolution 2254 adoptée en 2015 par le Conseil de sécurité.