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PARIS, 5 mars (Xinhua) -- Le président français Emmanuel Macron a reçu jeudi à l'Elysée médecins, scientifiques et responsables de laboratoires pharmaceutiques pour "faire un point collectif sur l'état des lieux du virus et des solutions" tandis que l'épidémie de nouveau coronavirus (COVID-19) continue de gagner du terrain dans le pays où, selon le dernier bilan, 423 cas de contamination ont été confirmés et 7 décès enregistrés. "Nous sommes réunis (...) d'abord pour essayer de stopper l'arrivée, ensuite pour ralentir" et "il y a un moment, nous le savons tous et vous le savez infiniment mieux que moi, pour gérer une épidémie qui de toute façon est inexorable", a déclaré M. Macron à une vingtaine de médecins, scientifiques et responsables de laboratoires pharmaceutiques conviés jeudi à l'Elysée, selon une vidéo diffusée par la Présidence de la République. "On est tous persuadés que l'on va arriver au stade 3 en France (...) Disons que l'on est de l'ordre de quelques jours ou de une ou deux semaines maximum", a déclaré aux médias nationaux le professeur Jean-François Delfraissy, représentant du réseau REACTing qui coordonne la recherche sur le coronavirus, à l'issue de cette rencontre destinée à "faire un point collectif sur l'état des lieux du virus et des solutions". Cette crise est une "sorte de crash test pour le système de soins", a-t-il estimé. La France est l'un des principaux foyers du coronavirus en Europe, avec l'Italie et l'Allemagne. La hausse de contaminations observée entre mercredi et jeudi (138) est la plus importante en une journée depuis le début de la crise. Au total, 423 cas de contamination ont été confirmés en France jeudi à 16 heures, dont 7 décès, soit trois de plus que la veille. Par ailleurs, 23 patients sont en réanimation dans un état grave, soit huit de plus que mercredi, a annoncé jeudi soir le directeur général de la Santé Jérôme Salomon lors d'un point presse. Toutes les régions sont désormais touchées. Il y a six regroupements de cas autour de l'Oise avec 105 cas confirmés, 49 cas en Haute-Savoie, 20 cas dans le Morbihan. Plusieurs dizaines de cas sont par ailleurs en lien avec un rassemblement évangéliste à Mulhouse (Grand Est), avec beaucoup de cas dans le Haut-Rhin et dans le Bas-Rhin. Outre le chef de l'Etat, de nombreux ministres sont montés au front jeudi dans le but de rassurer la population, notamment quant à l'organisation des élections municipales du 15 au 22 mars prochains. Alors que 47,7 millions de Français sont appelés à renouveler leurs maires lors de ce scrutin, la progression de l'épidémie fait craindre une hausse de l'abstention. "Les municipales auront bien lieu", a réaffirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner après une réunion avec des élus locaux. "La démocratie n'a pas de prix car mettre entre parenthèses la démocratie signifierait mettre entre parenthèses l'activité sociale, économique ... Bref, considérer que la France est en situation de confinement", a commenté le président de l'Association des maires de France François Baroin. Dans le secteur des transports, une agente de la RATP travaillant en station sur la ligne 6 et en contact avec le public a été infectée par le coronavirus, a fait savoir jeudi la direction de la régie parisienne. Concernant les établissements scolaires, une centaine d'écoles sont toujours fermées dans le pays. Les rassemblements de plus de 5.000 personnes en milieu confiné sont toujours interdits. De nouveaux événements ont été annulés à l'instar du Marché international des programmes de télévision, deuxième plus grand événement mondial des professionnels de la télévision, qui devait se tenir à Cannes à la fin du mois. Par ailleurs, le marathon de Paris prévu le 5 avril a été reporté, selon le quotidien français Le Parisien.
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