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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-03-05 à 21:39
DAMAS, 5 mars (Xinhua) -- Le ministère syrien des Affaires étrangères a accusé jeudi les pays occidentaux de politiser la situation humanitaire dans la province syrienne d'Idleb (nord-ouest), a rapporté l'agence de presse officielle SANA.
Dans un communiqué cité par l'agence, il estime que ces pays continuent de politiser la situation humanitaire dans cette région au profit de leurs propres intérêts, sans se soucier des civils qui y perdent la vie ou leur foyer.
Ils blâment l'armée syrienne pour la crise humanitaire à Idleb, tout en ignorant les crimes commis par les rebelles soutenus par la Turquie, a ajouté le ministère, jugeant qu'un tel double language illustre l'ampleur de "l'hypocrisie et du mensonge" des politiques de ces pays.
Aussi, Damas exhorte la communauté internationale et les responsables européens à adopter une "position de vérité" et à abandonner "leurs programmes de colonisation" à l'égard de ce qui se passe en Syrie.
Le ministère a également rappelé aux pays occidentaux que la lutte contre le terrorisme ressortait du droit légitime de l'armée syrienne, laquelle se bat contre des "groupes terroristes" dirigés par des personnes liées à Al-Qaïda.
Cette réaction survient après les condamnations en Occident de la campagne menée par l'armée syrienne dans la province d'Idleb.
Les pays européens se disent préoccupés par une nouvelle vague de civils fuyant la province. Près d'un million de personnes auraient fui les combats depuis décembre dernier, date à laquelle l'armée syrienne a lancé une offensive pour libérer certaines zones de cette région.
La province d'Idleb est le dernier bastion rebelle majeur en Syrie, abritant pour l'essentiel les islamistes du groupe Hayat Tahrir al-Sham, dont fait partie l'ex-Front Nosra autrefois proche d'Al-Qaïda, et des groupes armés soutenus par la Turquie.