(Xinhua/Li Muzi)

NEW YORK (Nations unies), 21 février (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'adressant aux journalistes vendredi au siège des Nations unies à New York, a déclaré que le "cauchemar humanitaire d'origine humaine" que vit le peuple syrien devait cesser immédiatement.

"Ce cauchemar humanitaire d'origine humaine que vit le peuple syrien après tant de souffrances déjà doit cesser. Il doit cesser maintenant", a déclaré le secrétaire général.

"Nous sommes tous conscients de la crise qui se déroule dans le nord-ouest de la Syrie et de son impact terrible sur les civils", a-t-il ajouté. "Près de 900 000 personnes, pour une grande majorité des femmes et des enfants, ont fui les récents combats dans les circonstances les plus tragiques. Des centaines de personnes ont trouvé la mort. Beaucoup de personnes ont été déracinées à de nombreuses reprises. Des jeunes enfants meurent de froid."

"Les combats progressent désormais vers les zones présentant les concentrations de population les plus fortes, y compris de population déplacées, et menaçant d'étrangler les lignes d'approvisionnement humanitaires", a indiqué le secrétaire général.

M. Guterres a mis en garde que "le droit humanitaire international et la protection des civils ont été systématiquement ignorés".

"Alors que la zone de sécurité se réduit encore, le potentiel de souffrances humaines s'aggrave", a-t-il observé.

Selon le secrétaire général de l'ONU, on estime que 2,8 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie.

"Plus tôt dans le mois nous estimions à 800 000 le nombre de personnes déplacées par les violences actuelles et récentes que nous devions aider", a-t-il dit. "Aujourd'hui, les besoins sont beaucoup plus grands".

À propos de l'aide humanitaire, le secrétaire général de l'ONU a déclaré que "nous révisons nos plans et nous émettons un appel aux donateurs pour 500 millions de dollars supplémentaires afin de couvrir les besoins des nouvelles personnes déplacées sur les six prochains mois".

"Au-delà de la crise humanitaire catastrophique, les développements sur le terrain rendent la situation de plus en plus dangereuse", a déclaré le secrétaire général.